B. − P. anal., fam. Personne sans aucune résistance physique et au tempérament délicat. Synon. fam. petite nature. Il me plaît que ce jeune homme, qui était loin d'être une mauviette et qui parfois se montrait batailleur et assez rude, ait écrit à la femme qu'il aimait : « Le monde est trop brutal pour moi − je suis heureux que la tombe existe » (Green, Journal, 1948, p. 156) :
Pour moi, ce qui me charme en cet exercice et montre l'adresse périlleuse, c'est la bravoure de la jeune fille. Cette mauviette ! Cela n'a pas deux onces de chair sur les os et cela loge dans l'étroite cage de sa maigre poitrine un vrai coeur de lion ou de héros antique. Gautier, Fracasse, 1863, p. 322.
Emploi adj. Le fait est que le petit Chose était ridiculement petit ; et puis l'air si jeune, si mauviette (A. Daudet, Pt Chose, 1868, p. 47). (tlfi:mauviette)
- mauviette n.f. non conv. SANTÉ "personne chétive" - FEW (16, 496a), GLLF, Lex.[79], TLF, GR[85], 1808, D'Hautel [sic] ; L, DG, ø d. moviette - ø t. lex. réf. ; absent TLF
- 1803 - «La volage répondit sur un ton beaucoup plus gaillard. Tu m'emmerdes, dit-elle ; est-ce que tu me prends pour une moviette et que je ne suis pas dans le cas de te répondre ?» La Mascarade paris., 89 (Marchands de nouveautés) - P.E.
- mauviette n.f. non conv. SANTÉ "personne chétive" - L, DG, ø d. Corr.FEW (16, 496a), GLLF, Lex.[79], TLF, GR[85] (1808, D'Hautel)
- 1807 - «C'est une véritable mauviette. Se dit d'une femme de foible complexion ; d'un homme qui fait la poule mouillée, qui ne peut supporter ni travail ni fatigue.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 121 (Slatkine) - P.E.