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baron (depuis 1895) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé (il y a 1 an) le 2023-10-16 17:48 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

baron #1895 #nom masc.

■ (escroquerie) Compère qui joue premier, qui attire les dupes (au bonneteau, ou autre jeu de foire ou de place publique), complice d'escroquerie dont le rôle est de manipuler la victime, complice ; tricheur? joueur? ; (complice de tireur de bourse) ; ■ (police) équipier dans une enquête

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

  • 1900. Mémoires de Rossignol
    Le bonneteur a toujours avec lui un ou plusieurs barons (compères).
  • 1912. Les plaies sociales. La Pègre
    L'équipe [pour le bonneteau pratiqué dans le train] comprend le teneur et des contres ou barons, ses complices, qui, montés dans le même compartiment, n'ont pas l'air de se connaître.
  • 1912. Les plaies sociales. La Pègre
    puis l'un des barons se détermine à risquer un coup : c'est l'allumage. Les barons, un à un jouent, engrènent les voyageurs candides qui n'ont pu résister au plaisir de donner un conseil, qu'on relève par un défi et les voilà pris dans la partie.
  • 1935. Viande à brûler
    Ma meilleure place a été celle de baron. Ne crois pas qu'il faille avoir des parchemins pour devenir baron. J'étais au service d'un camelot, marchand de bijoux à la poignée. Quand il commençait le boniment, je me mettais devant lui afin d'agglomérer les badauds enhardis par mon exemple. Puis je me retirais en douce, pour réapparaître, brandissant un billet de cent sous, au moment délicat qu'on appelle le coup de casque. Je gagnais seize francs à baronner, et j'aimais cette profession libérale, à laquelle il m'a fallu renoncer quand mon patron est parti ébaubir la province.
  • 1954. L'Aristo chez les tricheurs
    Là, aux barons, on leur prenait vingt sancs au lieu de quinze
  • 1974. Le roman d'un turfiste
    Le cheval est quelconque, ou simplement peu préparé. Le « baron », enfin, le complice de celui qui a affirmé que le cheval partait « sûr », encaisse les paris du propriétaire, à qui l'on a pu prétendre que son cheval était certain de s'envoler.
  • 1976. Un septennat policier - Dessous et secrets de la police républicaine
    Le « teneur » ou tenancier du jeu est appelé « bédouin » ou « grec ». Il est toujours assisté de rabatteurs ou « parasites », désignés encore dans le « milieu » sous l'appellation de « barons » ou « contres », dont le rôle est de « lever » les « pigeons »

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

baron existe depuis 1895 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● complice de bonneteau, Revue des revues, 1895 (Roland de L.) ●● bonneteur, 1900 (gb) ●● aux jeux de hasard, 1901 ; à un étalage, camelots, 1925 (DHAF)

→ Tous les mots de 1895

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1895 1935 1932 1998 1925 2012 1935 1900 1912 1981 1954 1976 1954 1975 1974

1400150016001700175018001850190019502000

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(prolonger la discussion)

Bonjour. On trouve ce mot, à propos de bonneteau, dans la Revue des revues (1895). Le 18 septembre 2023, Roland de L.

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

3. Arg. Compère d'un escroc ; voleur :
11. Le camelot (...) a le plus souvent besoin d'un langage-code incompris du « trêpe » pour donner des indications aux barons, c'est-à-dire aux compères. A. Breffort, L'OEuvre, 25 janv. 1937, p. 2, col. 1. (tlfi:baron)