CAPON, ONNE, subst.
B. Vieilli, fam. Personne lâche et peureuse :
1. Tenez ferme, mes enfants ! ne lâchez pas ! ... ah ! les capons, les voilà qui filent ! nous allons leur régler leur compte ! ZOLA, La Débâcle, 1892, p. 373.
Étymol. et Hist. 2. 1808 « homme lâche, poltron » (D'HAUTEL, loc. cit.) ; 1808 « flatteur, hypocrite » (ID., ibid.). Peut-être forme prov. ou normanno-picarde de chapon ; A p. allus. à ses ergots (cf. 1616, Comédie des Proverbes, acte III, scène 4 ds Anc. théâtre fr., t. IX, p. 76 : ces gueux-là ... l'ont escamotté et aggriffé avec leurs argots de chappon), cf. aussi coquin ; B p. allus. à l'incapacité et à la couardise de l'animal châtré ; les rapports de capon avec le fourbesque accaponi 1628 « gueux couverts de fausses plaies » (Jargon de l'argot réformé ds SAIN. op. cit., p. 54) sont mal élucidés. Fréq. abs. littér. : 36. (tlfi:capon)