languefrancaise.net

définition de ☞ chineur (depuis 1847) (avec Bob, dictionnaire d'argot)

chineur
Chiffonnier achetant sa marchandise (ne la récolte pas) ; marchand de peaux de lapin et qui achète tout (itinérant) ; brocanteur ; marchand d'habits d'occasion se fournissant de préférence auprès du personnel des hôtels de premier ordre ; qui court les rues pour acheter de vieux habits, acheteur chercheur de pièces rares ; ramasseur ; marchand des rues ; colporteur ; emprunteur

chineur & chineur-brocanteur (1847) #nom

Chiffonnier achetant sa marchandise (ne la récolte pas) ; marchand de peaux de lapin et qui achète tout (itinérant) ; brocanteur ; marchand d'habits d'occasion se fournissant de préférence auprès du personnel des hôtels de premier ordre ; qui court les rues pour acheter de vieux habits, acheteur chercheur de pièces rares ; ramasseur ; marchand des rues ; colporteur ; emprunteur

synonyme chiffonnier, emprunteur, brocanteur, colporteur
usage chiffonnier
index Chineur
datation 1847 || ◊ 1847 (GR)
fréquence 020
liens GLGallicaHathiArchiveULB
Citations
  • 1883 les chineurs demandent de celle à deux sous, au guichet de leur Assommoir source : 1883. Le Tableau de Paris
  • 1860 J'aurais pu vous faire faire connaissance avec des chineurs ou des trolleurs, mais j'ai préféré vous montrer la boutique d'un marchand en demi-gros source : 1860. Le métier du chiffon, dans Paris qui s'en va et Paris qui s'en vient
  • 1860 Le chineur achète tout, depuis les cure-dents fatigués jusqu'aux galeries de tableaux, et il a toujours chez lui un Raphaël ou un Rembrandt source : 1860. Le métier du chiffon, dans Paris qui s'en va et Paris qui s'en vient
  • 1909 Des roublards, qui souvent n'avaient pas le sou dans leur poche, pauvres diables de chineurs, jaloux de leurs grands complices, ne s'avisèrent-ils pas d'aller prendre part à ce scrutin d'un genre particulier ? source : 1909. Les bandes noires - Étude sur l'exploitation des vendeurs, producteurs, négociants, etc. (Les Plaies Sociales)
  • 1909 tel autre a pignon sur rue, ou fermes en provinces, qu'on a connu menant la vie de misère du petit chineur dépenaillé, en quête de la moindre loque, du moindre objet de rebut, qu'il achetait et revendait à des prix de détresse source : 1909. Les bandes noires - Étude sur l'exploitation des vendeurs, producteurs, négociants, etc. (Les Plaies Sociales)
  • 1885 le chineur est le type de l'aristocrate source : 1885. La hotte du chiffonnier
  • 1885 Au-dessus du placier se trouve le chineur. Celui-ci ne pique pas dans la rue et ne cherche pas son pain dans les boîtes à ordures ; le chineur ne ramasse pas, il achète ; c'est un commerçant source : 1885. La hotte du chiffonnier
  • 1885 C'est un vieux chineur qui tire péniblement une charrette informe dont les roues raccommodées en plus d'un endroit semblent devoir céder au premier choc qu'elles auront à subir source : 1885. La hotte du chiffonnier
  • 1965 chez les chineurs (les chiffonniers), c'est-à-dire ceux qui déballent encore leurs marchandises à même le sol tous les samedis matin à l'aube. source : 1965. Guides puces
  • 1965 Les meilleurs clients des chineurs sont les brocanteurs des marchés et les antiquaires parisiens. source : 1965. Guides puces
  • 1965 On appelle également « chineur » les habitués de Puces, ceux qui n'hésitent pas à fouiller pour trouver l'objet rare, la pièce unique source : 1965. Guides puces
  • 1986 Les vrais chineurs peuvent encore découvrir quelques pièces rares qui ne leur son confiées par le vendeur qu'avec circonspection et après bien des palabres. source : 1986. Rue Saint-Denis. Rites, personnages et secrets du quartier le plus chaud de Paris
  • 1972 À la base, grouillent les ramasseurs, les chiffonniers, les chineurs dans l'argot du métier. Ils collectent la ferraille « domestique », qu'ils revendent à un demi-grossiste qui fait un premier tri avant de la vendre à un grossiste. source : 1972. Les gangs de la ferraille
  • 1972 La ferraille collectée par les chineurs ne représente qu'une infime partie de ce que les gros achètent. L'essentiel de leurs ressources vient des déchets de l'industrie et de la récupération du matériel au rebut. source : 1972. Les gangs de la ferraille
  • 1928 Ferraille-à-vendre, un biffin dégourdi […], un « placier » qui avait payé deux cents francs le droit de vider les boîtes des Galeries de la Belle Couturière, rue de Sèvres, et qui, après s'être établi chineur-brocanteur, à Montrouge, l'avait plaquée. source : 1928. La racaille
  • 1928 Et, aussi, que si, par hasard, on trouvait le fafiot de cent balles dans une poubelle, ça serait tout ce qu'il y a de robignol pour s'établir chineur. Oh ! ce rêve ! Chineur, avec une carriole, un bourriquet, à soi, faire la ferraille et la peau de lapin. source : 1928. La racaille
  • 1867 Le marchand d'habits d'occasion appelle chineur le confrère ambulant qui exploite plus particulièrement les hôtels de premier ordre, fait commerce d'amitié avec les valets de chambre des riches étrangers ou des fils de famille qui grignotent leur patrimoine. À ces liaisons peu dangereuses, le chineur, – s'il est habile […] emporte sous son bras, moyennant deux petits écus, ou un pantalon édité par Alfred, le fort ténor des tailleurs parisiens, ou un gilet sorti du cerveau de Chevreuil, ou un habit trouvé par Dusautoy durant une nuit d'insomnie… En un mot, le chineur est un frelon… source : 1867. Les chineurs
  • 1909 Les vêtements, comme la nourriture, leur sont presque toujours donnés ; cependant ils se plaignent d'une diminution « dans la brocante », ils accusent de cette diminution le « chineur » ou brocanteur qui va à domicile pour acheter les vieux habits et les chiffons. source : 1909. Quelques métiers urbains de simple récolte
  • 1909 L'industrie de ce dernier, que l'on confond quelquefois avec le chiffonnier « biffin » ou récolteur, s'exerce sur les mêmes objets ou tout au moins sur une partie de ces objets ; mais le mode d'acquisition est tout à fait différent ; le « chineur » ne ramasse rien, il achète tout. C'est pour cela, du reste, que les biffins lui reprochent de leur nuire source : 1909. Quelques métiers urbains de simple récolte
  • 1909 Le chineur achète pour revendre ; c'est donc un commerçant ; et cela suffit pour qu'il soit absolument différent du biffin. Les chineurs-brocanteurs sont tous Juifs ou Auvergnats, et parmi ces derniers la plupart, me dit-on, du canton d'Ardes (Puy-de-Dôme). Au contraire, parmi les biffins ou chiffonniers-récolteurs, il n'y a jamais d'Auvergnats ni de Juifs. source : 1909. Quelques métiers urbains de simple récolte
  • 1933 Oh ! moi, j'ai pas rigolé tous les jours non plus, tu sais ! Mon père et ma mère étaient « chineurs » et on vivait à six dans la roulotte. source : 1933. Filles à matelots

<21 citation(s)>

Chronologie et sources

Amis visiteurs, si vous connaissez une date plus ancienne, vous êtes chaleureusement invités à la partager en discussion avec indication de la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature. Merci.

Date à battre : 1847

◊ 1847 (GR)

Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1847 1860 1867 1872 1883 1885 1901 1901 1901 1909 1909 1917 1920 1928 1933 1951 1954 1965 1972 1981 1986

Compléments