PÉTROUSQUIN, subst. masc.
II. − Péjoratif
A. − Paysan crédule ; individu niais, rustre. Ah ! ça ! [à ne pas encourager les arts] vous voulez donc passer pour des pétrousquins ! (Méténier, Lutte pour amour, 1891, p. 247). C'est vous qui brouillez tout d'habitude et qui envoyez les invitations à tort et à travers. Et alors qui est-ce qui est embêté en voyant arriver un tas de péronnelles et de pétrousquins auxquels on ne s'attendait pas ? (Claudel, Ours et lune, 1919, 2, p. 603).
B. − ,,Fainéant, vaurien`` (France 1907).
C. − Synon. de pékin2. (Ds Bruant 1901, Carabelli, [Lang. pop.], s. d.).
Prononc.: [petʀuskε ̃]. Étymol. et Hist. 1. 1850 « paysan crédule, badaud » (Privat d'Anglemont, Paris-anecdote, 81 ds Quem. DDL t. 3) D'apr. FEW t. 8, p. 136a, croisement de péter* et trousser*, suff. burl. -quin* ; cf. troussequin « pièce de bois cintrée qui s'élève sur l'arçon de derrière d'une selle », et « derrière » (1867) ds FEW t. 13, 2, p. 94a et 95b, cf. aussi trousse-pet (1872), trousse-pète (1798), termes méprisants désignant un petit garçon, une petite fille « dont on a retourné le jupon par-derrière, pour l'empêcher de faire ses ordures dedans » (FEW loc. cit.). Pour Esn., le sens 1 est dér. de pétras « paysan crédule », suffixé par troussequin « postérieur » ; pétras (1808) « balourd, paysan » est à rapprocher de péteux « cul » (1808, FEW t. 8, p. 135a), « poltron » (1803, ibid.) et au sens de « grossier » dans les dial., dans de nombreux dér. : peteron « petit cultivateur » (ibid., p. 135b), peterus « homme grossier », pétasse « femme à l'esprit étroit » (ibid., p. 138a), v. G. Roques, Notes d'étymologie française ds Mél. Baldinger, II, pp. 585-586. (tlfi:pétrousquin)
- pétrousquin n.m. non conv. CARACT. "badaud" - FEW, E, 1854. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1850 - «Il entortille déjà le pétrousquin en faisant la manche (il sait attraper le public en faisant la quête).» Privat d'Anglemont, Paris-anecdote, 81 (1954) - P.W. (bhvf:prétousquin)