P. ext., fam. Présenter un mouvement désordonné, saccadé :
3. Et le tremblement de ses mains redoublait, sa main droite surtout battait tellement la breloque, que, certains jours, il devait prendre son verre dans ses deux poings, pour le porter à ses lèvres. Zola, L'Assommoir, 1877, p. 745.
Au fig., fam. Déraisonner, divaguer :
4. ... à force de s'appesantir sur un travail, il vous éblouit ; ce qui semble être une faute maintenant, cinq minutes après ne le semble plus ; (...). On en arrive à battre la breloque et c'est là le moment où il est sain de s'arrêter. Flaubert, Correspondance, 1853, p. 263.
2. 1813 battre une breloque « déraisonner » (J.-F. Rolland, Dict. du mauvais lang., p. 27) ; 1826 battre la breloque « aller mal » (Rienzi dans Larch.). (tlfi:breloque)
- breloque (battre la -) loc. verb. SANTÉ "fig. : mal fonctionner" - TLF, cit. Zola, 1877 ; DELF, cit. Zola ; R, PR[77], cit. Martin du Gard ; GLLF, ø d.
- 1791 - «[...] est-ce qu'un petit homme ne peut pas bien avoir un coeur de lion, lorsque très-souvent un coeur de poulet bat la breloque dans le ventre d'un grand jeanfoutre ?» [Lemaire], 66e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
- breloque (battre la -) loc. verb. non conv. SANTÉ "déraisonner" - Lex.[79], 1820 ; FEW (8, 568a), 1826 ; Mat., 1830, Balzac ; TLF, cit. Flaubert, 1853 ; GR[85], cit. L. Michel, 1881 ; DG, ø d ; GLLF, cit. Martin du Gard ; DELF, ø d.
- 1815 - «PATAPAN. Dis donc, en parlant d' chaîne, j' crois qu' tu bats la breloque. DODINET. Pourquoi ça ? LARAMEE. Si ta mère est morte en couches de ton frère aîné, quand est-ce donc qu'elle t'a eue ?» Désaugiers et Gentil, Une Journée au camp, 18 (Barba) - P.E. (bhvf:breloque)