DOUILLE, subst. fém.
Arg. Argent. Avoir de la douille fraîche.
− P. ext. Paiement ; d'apr. Esnault, [Commentaire (I.G.L.F. 1950) de l'ouvrage de J. Lacassagne, L'Arg. du « milieu » (1928)] :
... et puis au moment de la douille c'était toujours le même bidon, de l'entourloupe et du nuage !... Froutt ! madame disparaissait ! y avait plus personnes subito... ou bien si elles banquaient un peu, elles râlaient, chialaient tellement, rabotaient si fort les petites factures minuscules... Céline, Mort à crédit, 1936, p. 333.
Prononc. et Orth. Cf. douille, sauf en ce qui concerne Ac. Étymol. et Hist. 1827 (Monsieur comme il faut, p. 31 ds IGLF : Voilà les seuls mots [huile, bille, michon] qui signifient de l'argent. Douille, depuis long-temps, ne veut plus dire que cheveux). Orig. obsc., un rattachement à douille terme techn. (FEW t. 15, 2, p. 81a) ou à douillet* (Sain. Lang. par., p. 97) pouvant difficilement expliquer le mot. Douille est peut-être issu par aphérèse de guindouilles arg. « sous » (ca 1813, s. réf. ds Esn.), également d'orig. obscure. Fréq. abs. littér. : 1. (tlfi:douille)