C.− MUS., cour.
1. Note fausse, discordante, produite par un instrument à vent ou un chanteur. Faire un, des couacs. Synon. canard (fam.). Des sons éraillés, brisés qu'on nomme vulgairement couacs (Berlioz, À travers chants, 1862, p. 296). Une sorte de chant, de chanson plutôt, comique, avec des couacs, des manques, comme dans certaines musiques de limonaires (Vialar, 4 Zingari, 1959, p. 256). Le train s'ébranle lentement aux sons de la « Polka des Roses », exécutée par des instruments de cuivre, avec une bouffonne profusion de couacs (Gide, Journal, 1939, p. 413).
Étymol. et Hist. 1. 1544 coac onomatopée évoquant un son discordant (Marot, Dialogue de deux amoureux, éd. P. Jannet, t. 1, p. 33) ; 1844 en partic. subst. [d'un instrument de musique] (Vidocq, Vrais myst. Paris, t. 6, p. 99) (tlfi:couac)
- couac n.m. MUS. "fausse note produite par un instrument" - TLF, 1844, Vidocq ; GLLF, 1866, Lar. ; FEW (2, 1599b), 1869, Lar. ; L, DG, PR[73], ø d.
- 1834 - «La difficulté la plus considérable qu'il y ait à vaincre pour bien jouer du hauthois consiste dans l'obligation de retenir le souffle pour adoucir le son et pour éviter les accidens qu'on nomme vulgairement des couacs ; accidens qui ont lieu lorsque l'anche seule entre en vibration, sans faire sortir le son de l'instrument. [...] Dans les orchestres on remarque souvent qu'il arrive aux cornistes de manquer leurs intonations et de faire ce qu'on nomme vulgairement un couac ; ces accidens proviennent presque toujours de ce que l'artiste néglige de retirer l'eau qui s'amasse dans le tube par l'effet de la respiration [...]» F.J. Fétis, La Musique mise à la portée de tout le monde, 212, 216-17 (Labé) - P.E.
- couac n.m. MUS. "fausse note produite par un instrument" - TLF, 1844, Vidocq ; GLLF, 1866, Lar. ; FEW (2, 1599b), 1869, Lar. ; L, DG, PR[73], ø d. • couic - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
- 1854 - «[...] cette corde ré prit une harmonie d'une suavité qui me charmait l'oreille, et me permettait d'aborder les positions élevées /au violon/ sans crainte des couics qui auparavant me faisaient d'avance frissonner, et me causaient des distractions pénibles [...]» Raspail, in R. complémentaire des sciences appliquées, 1er déc., 161 - P.E.
- couac n.m. MUS. - DDL 12, GR[85], 1834, Fétis ; TLF, 1844, Vidocq ; L, ø d ; GLLF, 1866, Lar. ; FEW (2, 1599b), 1869, Lar. ; DG, ø d ; Lex.[79], cit. Gide. • koack - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
- 1800 - «[...] moi, supérieur en talens, je ne daigne pas souffler dans mon instrument. Tout est prêt à commencer ; l'orchestre part. Je lâche aussitôt deux koacks aigus qui font crier : chut ! chut ! J'essaie encore une fois, et le maudit koack de partir plus fort qu'auparavant.» J.S. Quesné, Les Folies d'un conscrit, I, 62 (Tiger) - P.E.
- couac n.m. onomat. MUS. "note fausse, discordante, produite par un chanteur" - TLF, cit. Berlioz, 1862 ; GLLF, 1866, Lar. ; FEW (2, 1599b), 1869, Lar. ; GR[85], cit. Borgeaud, 1974.
- 1843 - «Le chef de choeurs. - Amenda, vous êtes à l'amende de 10 fr. Première choriste. - Bien, merci, au premier opéra que vous ferez représenter je vous revaudrai ça ; un couac anonyme.» Marquise de Vieuxbois et L. Lespès, "Les Mystères du grand Opéra", in Gazette des Femmes, 28 janv., 5a - J.Hé. (bhvf:)couac