Loupeur, -euse, subst., arg., vx. Paresseux, flâneur, débauché. Les hommes d'ordre et de boutique ont entendu prononcer le nom de goguettier (...). Pour eux, c'est l'ouvrier imprévoyant et viveur (...) gaudrioleur et mauvaise tête. (...) ils savent, c'est-à-dire ils croient qu'il se nomme Loupeur ou Balochard (M. L.-A. Berthaud, Français peints par eux-mêmes, t. 4, Le Goguettier, 1841, p. 313). Porel est en ce moment de retour de Londres, où il a été étudier la machination, qui est en enfance chez nous et qui est exécutée par des loupeurs et des blagueurs, mais non par des machinistes travailleurs comme ceux de là-bas (Goncourt, Journal, 1886, p. 595). Emploi adj. C'est [ce chien sauvage] le vagabond par excellence, plus loupeur que la loupe elle-même (Richepin, Pavé, 1883, p. 239). − [lupoe:ʀ], fém. [-ø:z]. − 1re attest. 1839 (Dupeuty, Vanderbuch, Balochard, I, XI ds Quem. DDL t. 5) ; de louper2, suff. -eur2*. (tlfi:loupeur)
- loupeur n.m. non conv. CARACT. "paresseux et débauché" - E, 1856 ; L, ø d. Add.DDL : Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1839 - «La romance demandée... voilà... Le Loupeur de Paris.» Dupeuty et Vanderbuch, Balochard, I, xi - B.W.
- 1842 - Dumersan, Les Noceurs - Dagneaud, 157.
- 1843 - «[...] dans le langage d'une certaine classe, signifie paresseux, oisif, amateur de farniente.» Ch. Ballard, La Grande ville, II, 281 - Matoré, 92.
- 1854 - «Paresseux, par allusion à celui qui travaille à la loupe, et par conséquent lentement.» La Châtre, Dict.
- loupeur n.m. non conv. CARACT. "paresseux et débauché" - DDL 5, 1839 [repris in TLF, GR] ; GLLF, 1845, Besch. ; E, 1856 ; L, ø d.
- 1835 - «BERTRAND se débarrasse de ses affiches. Encore un jobard !... Comment ! comment ! ce salon n'est pas encore rangé, et l'assemblée est pour onze heures ? ... Loupeur que tu es... tu te crois encore là-bas !... tu connais cependant la générosité de M. de Saint-Rémond, et ce n'est pas le jour de son mariage qu'il se démentira.» Saint-Amand, Antier, Lemaître, Robert Macaire, 290b (Impr. Didot) - P.E. (bhvf:loupeur)