Au fig., fam. Subir une perte (d'argent, etc.) considérable à la suite d'une mauvaise spéculation :
5. saut. − Eh bien, voilà nos ducs, nos maréchaux qui boivent un fameux bouillon ! Notre ami Apponyï leur a fait la queue serrée. Delécluze, Journal, 1827, p. 405.
boire un bouillon 1827, supra ex. 5 ; 1843 spéc. « mévente d'un ouvrage » (Balzac, Les Illusions perdues, p. 526) (tlfi:bouillon)
- bouillon n.m. non conv. COMM. "perte d'argent" - ø t. lex. réf.boire un bouillon : DDL 18, 1808, D'Hautel ; Mat.I, 1819, Boiste ; TLF, DELF, 1827, Delécluze ; L, DG, FEW (1, 623b), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d ; "ouvrage invendu" : Mat.I, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1839, Balzac ; TLF, 1843, Balzac ; FEW (1, 620b), 1899, Lar. ; R, ø d
- 1826 - «[...] sa Mort de Socrate fut un prompt trépas littéraire, et un véritable bouillon pour son libraire qui, en d'autres termes, a fait là une fausse spéculation.» Dict. des gens de lettres vivants, 162 (Chez les marchands de nouveautés) - P.E.
- bouillon (boire un -) loc. verb. non conv. COMM. "perdre de l'argent dans une affaire" - Mat.I, 1819, Boiste ; TLF, 1827, Delécluze ; L, DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d. Add.DDL :
- 1808 - «Il a bu un fameux bouillon. Manière burlesque de dire qu'un marchand a essuyé une perte considérable [...]» D'Hautel, Dict. du bas-langage (Paris) - R.A.
- bouillon (boire un -) loc. verb. non conv. COMM. "perdre de l'argent dans une affaire" - DDL 18, 1808, D'Hautel [repris in GR[85], DArg.] ; TLF, DEL, 1827, Delécluze ; BEI, 1867 ; L, FEW (1, 623b), GLLF, ø d.
- 1794 - «[...] voilà de l'esprit et des journaux, on court on vole on achète, mais ils sont toujours badauts, avant comme après leur emplette. Quand les marchands d'esprit n'ont pas vendu le soir, l'esprit qu'ils ont acheté le matin, ils se disent les uns aux autres, mon ami, je bois un bouillon.» L.A. Pitou, Tableau de Paris, en vaudeville, n° 10, 77 - P.E. (bhvf:bouillon)