TONTON, subst. masc.
A. − [Dans la lang. des enfants] Oncle. Tonton et tata. Mon oncle Joseph, mon tonton comme je dis, est un paysan qui s'est fait ouvrier (Vallès, J. Vingtras, Enf., 1879, p. 18). Le tonton Amédée, c'était le bon garçon : il avait la façon de parler aux gens dans le gousset, de les envelopper de propos et de taloches (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 114).
Prononc. : [tɔ ̃tɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1712 (Fénelon, Lettre au marquis de Fénelon ds Corresp., t. 11, p. 149, n°101 ds Arch. St. n. Spr. t. 205, p. 372). Altér. enf. de oncle*, sur le modèle de tante*, tantine*. Fréq. abs. littér. : 94. Bbg. Bloch.-Runk. 1971, p. 359. − Bonnafous (S.). De « M. François Mitterrand » à « Tonton » ou les variations significatives d'une désignation. Cah. Lexicol. 1985, n°46, pp. 13-15. − Henschel (B.). Qq. dat. nouv. du 18es. Fr. mod. 1969, t. 37, p. 123. − Quem. DDL t. 20. (tlfi:tonton)
- tonton n.m. non conv. T. ENFANTIN FAMILLE "oncle" - ND2, 1857, Vallès ; L, PR[72], 1872. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1712 - «Bonjour, petit fanfan ; tu connais la tendresse de Tonton pour toi.» Let. au marquis de Fénelon, in Fénelon, Corresp., II, 149 - Arch. St. n. Spr., 205, 372. (tlfi:tonton)