− Loc., au fig. De carton.
1. [En parlant d'une chose] Faux, feint, sans valeur. L'émotion, la rancune du public rendaient réels ces crimes de carton (S. de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, p. 363) :
1. ... je n'aurais jamais voulu faire comme tant de gens qui collent une particule à leur nom, ou s'inventent un marquisat de carton ! Mais posséder un vrai titre, un titre authentique, ... Verne, Les 500 millions de la Bégum, 1879, p. 26.
2. [En parlant d'une pers.] Sans consistance, qui n'a qu'un rôle de parade. Ce roi ne comprenait rien à ses devoirs et, comme on le dit alors, il n'était qu'un roi de carton (Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 228). av. 1755 au fig. (roi) de carton « de parade, sans action effective » (Saint-Simon, 403, 263 ds Littré) (tlfi:carton)
- carton (gentilhomme de -) loc. nom. m. péjor. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. roi de carton : TLF, av.1755, Saint-Simon ; FEW (2, 628b), GLLF et GR[85] (cit.), Saint-Simon
- 1866 - «Rien ne lui [H. Rochefort, auteur des Français de la décadence] échappe, ni la manie de fonder des prix ou des banquets annuels à propos de tout, ni la passion d'élever des statues dans les moindres bourgades, ni l'engouement des bons bourgeois qui vont s'entasser dans un champ de course pour se donner l'apparence de goûts qu'ils n'ont pas, ni la précoce corruption d'une jeunesse pseudo-élégante, des "gentilshommes de carton", ni les caprices de la vogue.» C. de Mazade, in R. des deux mondes, t.65, 1er oct., 762 - M.C. (bhvf:carton)