B.− P. anal., dans la lang. très fam.
1. [S'appliquant à une pers. et princ. à un homme] Ventre rebondi et gras. Un gros, un petit bedon ; bedon arrondi. Synon. bedaine :
2. ... il considéra une seconde la figure rougeaude de son voisin, son cou graisseux, son bedon tombant entre deux jambes flasques et grasses, toute sa rondeur apoplectique de vieil employé ramolli ; ... Maupassant, Contes et nouvelles, t. 1, En famille, 1881, p. 341.
3. En premier lieu, je m'ai, − c'est le meilleur de l'affaire, − j'ai moi, Colas Breugnon, bon garçon. Bourguignon, rond de façons et du bedon, plus de la première jeunesse, cinquante ans bien sonnés, mais râblé, les dents saines, l'oeil frais comme un gardon... R. Rolland, Colas Breugnon, 1919, p. 17.
− Emploi adj., rare et région. Mis pour bedonnant. C'est c't'iau qui vous fait el' ventr' tout bedon (R. Martin du Gard, La Gonfle, 1928, I, 1, p. 1175).
− P. métaph. [S'appliquant à un inanimé concr.] Partie convexe d'une chose, renflement. Le bedon d'une molle potiche (Huysmans, L'Art mod., 1883, p. 164) ; une lampe au bedon hydropique (Courteline, Messieurs-les-Ronds-de-cuir, 1893, 3etabl., 3, p. 110).
2. 1462 [à tort daté xives. par DG] « gros ventre » (Cent Nouv., LXXVI, éd. elz. dans Gdf. Compl. : L'instrument qu'il vouloit accorder au bedon de la gouge estoit si bien du las encepé, qu'il n'avoit garde de deslonger) ; 1546 fam. mon bedon terme d'amitié (Rabelais, III, 22 dans Hug.) ; par synecdoque 1690 (Fur. : Bedon. Homme gras, replet). (tlfi:bedon)