rabioter (depuis 1832) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Synonyme de rabioter : dérober, punir

rabioter & rabiotter ; rabioter sur qqchose ; rabioter qqchose ; rabioter qqchose à qqun `(1832)` `#verbe tr.`

■ Se procurer en plus, avoir en plus (comme bénéfice, avantage, supplément) ; prendre qqchose qui est de reste ou qui le semble ; ramasser qqchose ; ■ obtenir indûment, filouter, rogner qqchose sur la part de qqun, dérober, détourner sur une distribution, faire du rabiot ; ■ (Saint-Cyr) attraper en supplément (une punition) ; punir qqun

synonyme	dérober, punir
usage	militaire, Saint-Cyr
famille	rabiot (supplément)
index	Rabioter
datation	1832 \|\| ●● Nous mangerons votre fromage / Nous rabiauterons vos boissons, A. Jal, Scènes de la vie maritime, 1832 (Enckell, bhvf) ●● rabiauter, boire un rabiot, mar., 1832 ; surpendre et punir, Nav., 1888 (DHAF) ●● trans. et intrans., rabiauter, boire un rabiot, arg. des marins de l'État, 1832, d'après Esnault 1966 ; rabioter, faire des bénéfices illicites, Larchey, Dict. hist. arg., 2e Suppl., 1883 d'après Palat ; retenir pour soi une partie de ce que l'on est chargé de distribuer, Courteline, Gaîtés esc., 1886 (TLFi)
fréquence	012
registre ancien	7
registre actuel	6
liens	⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB
historique	dernière modification le 2025-05-12 01:20 (+61) (diff)

38937.jpg: 429x650, 64k (2013-08-11 01:25)

Citations

1916 Le fourrier, ce Haut-Franconien mal élevé, rageur, têtu comme un âne – mais que je croyais assez inintelligent pour n'être point filou, – rabioterait-il ? source : 1916. Journal d'un simple soldat. Guerre-captivité 1914-1915
1896 Il y a toujours dans quelque coin ou dissimulé derrière un pilier quelconque, gradé, bas-off, officier, – surtout un bas-off, – prêt à rabiotter – punir – le malheureux qui s'avance imprudemment en ce parage redouté. source : 1896. L’album d’un saint-cyrien. Deux années d’école
1893 Hier soir le pitaine m'a rabioté pour une baïonnette, et m'a fait monter à l'ours, histoire de me donner le vent, et de me faire allumer un peu plus à l'astique. Je ne te décrirai pas ma petite source : 1893. L'argot de Saint-Cyr
1893 Je n'ai pas eté très loin aujourd'hui de rabioter encore des kilogs, pour n'avoir pas assez allumé au rassemblement, à l'exercice. source : 1893. L'argot de Saint-Cyr

<4 citation(s)>

Chronologie et sources

rabioter existe depuis 1832 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● Nous mangerons votre fromage / Nous rabiauterons vos boissons, A. Jal, Scènes de la vie maritime, 1832 (Enckell, bhvf) ●● rabiauter, boire un rabiot, mar., 1832 ; surpendre et punir, Nav., 1888 (DHAF) ●● trans. et intrans., rabiauter, boire un rabiot, arg. des marins de l'État, 1832, d'après Esnault 1966 ; rabioter, faire des bénéfices illicites, Larchey, Dict. hist. arg., 2e Suppl., 1883 d'après Palat ; retenir pour soi une partie de ce que l'on est chargé de distribuer, Courteline, Gaîtés esc., 1886 (TLFi)

❧ Amis visiteurs, si vous connaissez une date plus ancienne, vous êtes chaleureusement invités à la partager en discussion avec indication de la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature. Merci.

Chronologie

Sources

Compléments

RABIOTER, verbe
A. − Empl. trans.
1. Pop., fam. Prendre pour soi ce qu'on est chargé de distribuer, ou rogner sur la part des autres. Synon. fam. grapiller, gratter. Il m'a encore rabioté deux francs sur mon compte (Car.Argot1977).
2. Arg. milit. Recevoir, se voir attribuer quelque chose en supplément. À huit heures quinze, inspection du lieutenant de semaine (...) On y rabiotait [attrapait] de la salle de police, de la consigne et surtout du pompon (Titeux, St-Cyr, 1898, p. 534). Sur le front français, vous alliez en permission ? Vous rabiotiez deux jours, trois jours : désertion (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 63).
B. − Empl. intrans, arg. milit. Prendre sur le rabiot, s'approprier indûment quelque chose ; p. ext., faire de petits profits illicites. [Le cuisinier de la caserne] fricote avec el' boucher, que je vous dis (...) Y rabiote sur tout : su el' sel, su' les pommes de terre, su' el' cahoua (Courteline, Gaîtés esc., 1886, VI, p. 81).
Prononc. : [ʀabjɔte], (il) rabiote [-bjɔt]. Étymol. et Hist. 1. 1832 trans. et intrans. rabiauter « boire un rabiot » (arg. des marins de l'État ds Esn. 1966) ; 2. a) 1883 rabioter « faire des bénéfices illicites » (Larchey, Dict. hist. arg., 2e Suppl., p. 131 qui cite Palat) ; b) 1886 « retenir pour soi une partie de ce que l'on est chargé de distribuer » (Courteline, loc. cit.) ; 3. 1934 « s'approprier indûment quelque chose » ici « prendre des jours de permission auxquels on n'a pas droit » (Vercel, loc. cit.). Dér. de rabiot* ; dés. -er. (tlfi:rabioter)

rabioter v.tr. non conv. US. ALIM. • rabiauter arg. ARG. MAR. "boire en supplément" - FEW (10, 70a), 1842, Compl. Acad. ; L, ø d. Compl.GLLF, TLF, GR[85], DArg. (1832)
- 1832 - «Allons les troupiers ; bon courage ! / Donnez la pitance aux poissons ; / Nous mangerons votre fromage / Nous rabiauterons vos boissons.» A. Jal, Scènes de la vie maritime, I, 137-8 (Gosselin) - P.E. (bhvf:rabioter)

38937.jpg Δ ... 65,991 bytes ... 2013-08-11 01:25

languefrancaise.net