CAFARDEUX, EUSE, adj.
Fam. [Correspond à cafard1B]
A.− [En parlant de pers.] Qui a le cafard, qui est sujet au cafard. Synon. mélancolique.... des fonctionnaires cafardeux en mal d'un Paris de garnison et qui ne savent comment tuer le temps (Cendrars, Du monde entier au coeur du monde, 1957, p. 184).
B.− [En parlant d'une chose concr. ou abstr.] . Qui dénote ou suscite de la mélancolie, de la tristesse. Ces paysages cafardeux, bords de Seine ou de canal, où des fonctionnaires endeuillés pêchent à la ligne (Lhote, Peint. d'abord, 1942, p. 159).
Prononc. : [kafaʀdø], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. [1918 cafareux « qui a le cafard » (P.-L. Blanchet, En représailles, p. 109 dans G. Esnault, Notes inédites, 1956)] ; 1919 cafardeux (arg. de troupiers d'apr. Esn.). Dér. de cafard1* ; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 82. (tlfi:cafardeux)
- cafardeux adj. arg. ARG. MILIT. AFFECT. SANTÉ - E, GLLF, TLF, Lex.[79], PR[82], 1919.
- 1918 - «Dans telle compagnie, le chef de section ou tel de ces caporaux ou sous-officiers qui ont conquis ensuite le galon d'or, constatant un changement de caractère chez un homme devenu inquiet, triste et évitant les patrouilles, 'cafardeux', perdant confiance, me le signalaient [...]» P. Voivenel, Sur la peur morbide acquise, Soc. médico-psychol., 28 janv., in Annales médico-psychol., I, 295-6 - M.C. (bhvf:cafardeux)