Beau parleur. Personne éloquente, qui s'exprime bien et facilement. Sous des dehors un peu timides, Sulpice est plutôt effronté. De plus il se sait beau parleur, il en abuse (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p. 1125). Il se reconnaissait des dons, et voulait en tirer parti. Par son côté oratoire, le métier d'avocat lui plaisait, car déjà il était beau parleur (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 35).
Péj. Personne qui aime faire de belles phrases, qui tient des discours longs et creux, qui fait davantage montre de faconde que de qualités réelles. Synon. phraseur. Il avait le mépris des beaux parleurs, des gaillards qui entrent dans la politique comme on entre au barreau, pour y gagner des rentes, à coups de phrases (Zola, Germinal, 1885, p. 1524). Il éclata, déclara qu'on se moquait de lui, que tout cela c'étaient des jeux d'esprit, des plaisanteries de beaux parleurs qui fabriquaient des mots et qui s'amusaient ensuite à croire que ces mots étaient des choses (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 247). (tlfi:parleur)