MARMITER, verbe trans.
Arg. milit. (guerre de 1914-1918). Bombarder. Que voulez-vous que j'y fasse ? répond l'adjudant, c'est pas d'ma faute, hé ? allons grouillez-vous, l'endroit est mauvais, il a été marmité à la dernière relève ! (Barbusse, Feu, 1916, p. 183). Il dit comme ça qu'il est fantassin, qu'il ne connaît rien à l'artillerie et qu'il n'a jamais vu un canon. Ça serait peut-être vrai chez nous (...). Mais les Boches, depuis le temps qu'ils nous marmitent ! (Cendrars, Main coupée, 1946, p. 193).
− Absol. Maintenant ils vont marmiter dur (...) allons, tout le monde dans l'abri (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 277).
− Emploi intrans. [En parlant d'obus] ,,Pleuvoir`` (Esn. Poilu 1919). Ça marmite ici ? (Esn.1966).
Prononc. et Orth. : [maʀmite]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1894 (Sachs-Villatte, Französisch-deutsches Supplement-Lexicon ds Quem. DDL t. 4). Dér. de marmite* ; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 13. (tlfi:marmiter)
- marmiter v.tr. arg. ARG. MILIT. MILIT. "bombarder" - PR[67], BW5, ND2, v. 1915 ; FEW (6/II, 177a), 1923, Lar. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1894 - «[...] mit Dynamit sprengen (urspr. durch eine in einem Kochtopf befindliche Masse) [...]» Sachs-Villatte, Französisch-deutsches Supplement-Lexikon (Berlin) - M.H. (bhvf:marmiter)