GAVIOT, subst. masc.
Arg. et pop. Gosier. En avoir plein le gaviot ; se rincer le gaviot. Quant à mézigue, chaque bouchée me restait dans la gorge, bloquée au gaviot (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 160).
Prononc. : [gavjo]. Étymol. et Hist. Fin xiiie s. gavion (Du Vilain Mire ds Recueil de Fabliaux, éd. Montaiglon et Raynaud, III, 161) ; 1606 gaviot (Trad. de Folengo, L. IX (I, 235) ds Hug.). Gaviot, var. p. changement de suff. (-ot*) de gavion, forme dial. flam. et pic. (FEW t. 4, p. 1b), dér. au moyen du suff. -ion (-on*) de l'anc. forme gave (gave1*). (tlfi:gaviot)
- gaviot n.m. non conv. CORPS "gosier" - TLF, 1606, Folengo ; FEW (4, 1b), GLLF, 1808, D'Hautel ; DFNC, cit. Zola ; R, 19e.gavion : TLF, fin 13e • gavio - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
- 1767 - «Moi qu'avoit là z'un bon fricot, / Je vous pris mon homme au gavio, / Et lui dis : allons, patronet, va-t'en vendre ton gâteau plus loin, sinon j' te vas donner la féve sur l'oeil. Il vouloit me faire sortir dans la rue du dehors ; mais moi tout de suite, pif, paf, z'on [...]» Taconet, Les Ecosseuses de la Halle, 36 (Langlois) - P.E. (bhvf:gaviot)