bourrichon (depuis 1847) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Synonyme de bourrichon : tête, crâne

bourrichon & (bourichon) ; □ tracasser le bourrichon ; agacer le bourrichon `(1847)` `#nom masc.`

Tête (imagination) ; tête

synonyme	tête, crâne
usage	corps
morphologie	-on
index	Bourrichon
datation	1847 \|\| ◊ Prenez garde, respectable douairière, vous vous montez le bourrichon, L'Argus, 25 novembre 1847 ; il est bien permis, quand on aime, / De se monter le bourrichon, Le Tintamarre, 19 février 1854 (gb) ◊ se charpenter le bourrichon, Monselet, 1859 (Enckell, bhvf) ◊ se monter le bourrichon, Flaubert, Corresp., 1860 (TLFi d'après Rob.)
fréquence	012
registre ancien	7
registre actuel	7
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historique	dernière modification le 2023-10-21 02:54 (+219) r11 (diff)

Citations

1938 Pourquoi n'a-t-elle pas laissé mon bourrichon marcher, souffrir, comme il aurait voulu, sans son aide source : 1938. Moi, un nain
1880 LA MARQUISE. –Le chenapan !… Attends, j'ai une idée qui me transperce le bourrichon. As-tu confance en moi ? Veux-tu faire ce que je te dis ? source : 1880. Une représentation du Caprice en 1889
1857 TOUPIE. – Voy. Bourrichon. – La princesse, me voyant triste et rêveur, m'accosta au détour d'une charmille, en me disant : Cher Mélesphor, qu'avez-vous donc dans la toupie ? (D'Urfé, Astrée, livre VII, partie 3.) source : 1857. Dictionnaire de la langue bleue ou glossaire franco-parisien
1861 En attendant, j'ai queque chose qui me tracasse le bourichon. –Quoi donc ? –J'ai peur que Gargouille et la Patoche fassent de la musique pour se faire donner la clef des champs… source : 1861. Les chiffonniers de Paris
1861 –Eh bien, quand ça serait… ne te tracasse pas le bourrichon source : 1861. Les chiffonniers de Paris
1861 –Oh ! que tu m'agaces le bourrichon ! exclama Foulbert en crispant ses mains ; pour un peu, je te lâcherais une châtaigne !… source : 1861. Les chiffonniers de Paris

<6 citation(s)>

Chronologie et sources

bourrichon existe depuis 1847 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

◊ Prenez garde, respectable douairière, vous vous montez le bourrichon, L'Argus, 25 novembre 1847 ; il est bien permis, quand on aime, / De se monter le bourrichon, Le Tintamarre, 19 février 1854 (gb) ◊ se charpenter le bourrichon, Monselet, 1859 (Enckell, bhvf) ◊ se monter le bourrichon, Flaubert, Corresp., 1860 (TLFi d'après Rob.)

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Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :

1847 1857 1861 1866 1880 1896 1897 1901 1911 1919 1938 1960 1981

Compléments

BOURRICHON, subst. masc.
Pop. Tête :
De temps à autre, faut bien comprendre, ça venait à fermenter un peu dans la bobèche des miteux, des drôles de mensonges, comme ça sur le pas des boutiques surtout les jours de canicule... Ça venait comme des bulles dans leur bourrichon crever en surface... Céline, Mort à crédit, 1936, p. 342.
− Expr. pop. Monter le bourrichon à qqn. Exalter (quelqu'un) ; (lui) en faire accroire. ... sa petite grue (...) lui aura monté le bourrichon. Elle lui aura persuadé qu'il se classerait parmi les « intellectuels » (Proust, Le Côté de Guermantes 1, 1920, p. 238). Avoir le bourrichon très monté. Être très exalté (cf. Flaubert, Correspondance, 1868, p. 382). Se monter le bourrichon. S'exalter ; se faire des illusions. On se monte vite le bourrichon quand on a envie de quelque chose (P. Vialar, Tournez, jolies gosses, 1956, p. 98). Synon. se monter la tête. Par jeu de mots. Se monter et se démonter le bourrichon (cf. Flaubert, Correspondance, 1868, p. 416).
− Au fig. [Chez Flaubert] Le moral. Mon pauvre bourrichon est à bas (Flaubert, Correspondance,1872, p. 377).
Expr. Se remonter le bourrichon (cf. Flaubert, Correspondance, 1861, p. 271). Remonter son bourrichon (Flaubert, Correspondance, 1870, p. 130). Se remonter le moral.
PRONONC. : [buʀiʃ ɔ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1860 pop. « tête » se monter le bourrichon (Flaubert, Corresp., t. 3, p. 38 dans Rob.). Dér. de bourriche* étymol. 2 ; suff. -on*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 32.
BBG. − Moussat (É.). Sur le front du vocab. Un peu d'étymol. Du bourrichon à la bourrique. Déf. Lang. fr. 1965, no27, pp. 5-6. − Sain. Lang. par. 1920, p. 374. (tlfi:bourrichon)

bourrichon (se charpenter le -) loc. verb. non conv. CARACT. - FEW (2, 400a-b), 1867, Lar. se monter le bourrichon : R, Mat. I, TLF, PR[77], 1860, Flaubert ; E, 1866 ; GLLF, Lex.[75], ø d.
- 1859 - «As-tu fini, Saint-Cyrien de mon coeur ? Des nerfs ! Est-ce à ton âge qu'on se charpente le bourrichon dans ces prix-là ? - Eh bien oui, il y a quelqu'un dans ce cabinet. Après ?» Monselet, Le Musée secret de Paris, 147 (M. Lévy) - P.E. (bhvf:bourrichon)

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