Point noir. Nuage sombre, annonciateur d'orage qui apparaît au loin. Lorsque insensiblement un point noir et douteux De loin paraît, s'élève, et s'agrandit aux yeux (Delille ds Littré). Au fig. ou p. métaph. Signe annonçant un danger, la détérioration d'une situation. Il n'y a pas eu cette fois de nuage dans notre amitié pure, rien, pas une tache, pas un point noir au ciel ; c'est le tonnerre qui est tombé sur moi par un temps serein (Sainte-Beuve, Corresp., t. 1, 1830, p. 195). Tu es [Flaubert] mon seul point noir dans ma vie du coeur, parce que tu es triste et ne veux plus regarder le soleil (Sand, Corresp., t. 6, 1872, p. 258) :
3. L'Empereur venait de prononcer un discours qui constatait, à l'horizon politique, la présence de certains « points noirs ». Ces points noirs, on ne savait pourquoi, avaient fait fortune. L'esprit de Paris s'était emparé de cette expression. Zola, Curée, 1872, p. 564.
1806 « nuage sombre qui annonce un orage » (Delille, Én., III ds Littré) ; 1830 fig. (Sainte-Beuve, loc. cit.) ; 1966 « endroit où la circulation des véhicules est difficile » (Le Figaro, 5 sept. ds Gilb. 1971) (tlfi:point)