RAGOUGNASSE, subst. fém.
Pop., péj. Mauvais ragoût, mauvaise cuisine. Synon. pop. rata. − (...) Vous n'êtes pas fatigué de cuisiner tout le temps ? − Que non pas ! C'est de la ragougnasse que je fais au restaurant. Entrez. Vous allez voir ce que c'est, de la cuisine (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p. 146). Courtial il était porté sur les plats en « sauce ». Moi j'avais appris tout ça dans son manuel de cuisine... Je connaissais toutes les ragougnasses, toutes les manières de faire « revenir » (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 471).
− Au fig. Mauvaise chose. Si j'avais eu l'aisance de travailler librement, loin du marchand et de l'amateur qui paie (...) C'est cette ragougnasse qui m'avait écoeuré (Genevoix, Mains vides, 1928, p. 120).
Prononc. : [ʀaguɳas]. Étymol. et Hist. 1881 (Rigaud, Dict. arg. mod., p. 319). Dér., avec altér., de ragoût* ; suff. -asse, v. -ace. (tlfi:ragougnasse)
- ragougnasse n.f. non conv. US. ALIM. "mauvaise cuisine" - FEW (4, 343b), 1855 ; Ds, 1889, Barrère ; PR[72], 20e. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1881 - «Mauvais ragoût, et par extension, tout objet de très peu de valeur. C'est de la ragougnasse.»Rigaud, Dict. arg. mod. - M.H.-IGLF (bhvf:ragougnasse)