Pop., fam. Ne pas se moucher du pied, du coude. Avoir de grandes prétentions, se croire quelqu'un d'important. Si l'on nous voit chez nous un homme brave comme César, et qui ne se mouche pas du pied (...) Max avalerait trois voleurs, le temps de le dire (...) eh! bien, je dormirais plus tranquille (Balzac, Rabouill., 1842, p. 414). Qu'est-ce que tu nous sors, reprit Gaspard, t'es pas marteau ! Une gentille tite [= petite] fille comme ça pour les Boches ? Non mais, regardes-y, tu t'mouches pas du pied (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 50) :
6. Moi, Madame ! Quand j'aurai dit que je fête une des patronnes de Madame, si la police envoyait trente gendarmes pour déranger quelque chose, soyez sûre qu'avant d'être arrivés à la Croix rouge qui est au milieu du village, pas un d'eux ne serait à cheval. Ils ne se mouchent pas du coude, non, les habitants de Sacca. Stendhal, Chartreuse, 1839, p. 371. (tlfi:moucher)
- moucher (ne pas se - du pied) loc. verb. non conv. CARACT. "être habile" - Hu, Alcripe ; FEW (6/III, 174a), GLLF, DELF, 16e ; TLF, cit. Balzac, 1842.
- 1567 - «FINET. [...] Vous n'estes grues, ie le voy : / Apres avoir bien épié / Vous ne vous mouchez pas du pié : / Vous estes hommes, ie dy hommes [...]» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 197 (Lemerre) - P.E.
- moucher (ne pas se - du pied) loc. verb. non conv. CARACT. "être habile" - Hu, Alcripe ; FEW (6/III, 174a), GLLF, DELF, 16e ; TLF, cit. Balzac, 1842. • ne pas se moucher du talon - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
- 1617 - «[...] il se faut vien garder de frotter les vottes à la tapisserie de ceans, ni de rien desrover. Cap de you, cet homme ne se mouche pas du talon.» D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, in D'Aubigné, Oeuvres, 727 (Gallimard) - P.E. (bhvf:moucher)