TRAÎNE-SAVATE(S),(TRAÎNE-SAVATE, TRAÎNE-SAVATES), subst. masc.
Fam. Celui qui traîne ses savates dans les rues, est oisif ou vit misérablement. Synon. gueux, traîne-lattes (s.v. traîne-), traîne-patins (ibid.), traîne-semelle (ibid.), vagabond. Tous les traîne-savate, tous les bons à lappe [« bons à rien »] de Paris allaient se mettre en chasse pour obtenir un rencard [renseignement] (Le Breton, Rififi, 1953, p. 79).
Prononc. et Orth. : [tʀ εnsavat]. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p. 257 : traîne-savate, plur. des traîne-savates. Étymol. et Hist. 1794 traîne-savattes (Le Rougyff, n°63, 20 nivôse an 2, p. 3a ds Quem. DDL t. 32, s.v. pileur). Formé de traîne (v. traîne-buisson) et de savate(s)*. (tlfi:traîne-savates)
- traîne-savates n.m. non conv. CARACT. VALEUR - Lex.[79], v.1900 (?) ; GLLF, 1975 ; DFNC (n.f.), cit. M. Rolland [1976] ; GR[85], 20e. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1794 - «Ce n'est pas assez de conserver cette énergie dans nos soldats ; il faut qu'elle devienne celle de tous les François. Drelin, drelin... Nous avons encore bougrement de route à faire pour arriver là... et il y aura plus d'un pileur dans la marche révolutionnaire. Mais nous aurons moins de traîne-savattes, si nous nous pénétrons bien des exemples de courage et de vertu, que nous voyons à chaque pas de la révolution.» Le Rougyff, n° 63, 20 nivôse an 2, 3a - P.E. (bhvf:traîne-savates)