c) [Le suj. du verbe être, exprimé ou sous-entendu, désigne une pers., parfois un animal] (Être) mauvais(e)/méchant(e)/ comme la/une gale. (Être) très méchant(e). Moi, je suis mauvaise comme la gale, dit Gisette (Goncourt, Journal, 1863, p. 1252).
− P. ell. Mauvaise gale. La petite gale avait essayé plusieurs fois de se faufiler à Paris (Vogüé, Morts, 1899, p. 311). La princesse Christian en parlait ouvertement, mais c'est une gale (Proust, Temps retr., 1922, p. 787).
Rem. On relève chez E. et J. de Goncourt un emploi adj. du subst. Mmede Banville est bien trop gale pour être capable de cette innocence! (Journal, 1887, p. 669). (tlfi:gale)
- gale n.f. non conv. INJURE "femme très méchante" - GLLF, L, 1865 ; TLF, cit. Vogüé, 1899 ; DG, FEW (4, 33b), PR[73], ø d.
- 1807 - J.F. Michel, Dict. des expressions vicieuses - Butler, 115.
- gale (méchant comme la -) loc. adj. non conv. CARACT. "fig." - BEI, 1834, P. de Kock ; L, GLLF, 1865 ; DEL, mil.19e ; TLF, ø d 1807, in GR[85], correspond à gale "femme méchante" ; cf. DDL 13
- 1745 - «Le jeune Chevalier d'Aumale / Garçon méchant comme la gâle / Sous ses étendards nous poursuit, / Dont assez souvent il nous cuit. [...] Tous deux pleins d'une ardeur égale, / Tous deux méchans comme la gale, / Coupant, brisant, taillant, rognant, / Mordant, pinçant, égratignant.» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 45 et 87 (A Berlin) - P.E.
- gale (méchant comme la -) loc. adj. non conv. CARACT. "fig." - BEI, 1834, P. de Kock ; L, GLLF, 1865 ; DEL, mil.19e ; TLF, ø d 1807, in GR[85], correspond à gale "femme méchante" ; cf. DDL 13 • plus méchant que la gale - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
- 1773 - «Un Jolicoeur qui tout étripe, / Avec un autre ferrailleur, / Et puis un Saint-Jean racoleur, / Se sont pris aux forts de la halle, / Tous chiens plus méchans que la gale, / Qui n'ayant sabre à leurs côtés, / Sur mes meubles se sont jetés, / Pour leur lancer à toute éreinte ; / Je viens vous en porter ma plainte.» Les Porcherons, 46 (Jouaust) - P.E. (bhvf:gale)