Dér. de [lettre] arcasienne arg. « lettre de Jérusalem » c.-à-d. « lettre de détenu faisant espérer, en échange de quelques subsides, la découverte et la possession d'un trésor » (1835, Esn., s.v. Arcasienne) qui, étant donné son sens, remonte prob. au lat. arca (arche*) pris soit au sens de « coffre » (d'où la not. de « trésor ») soit au sens de « prison, cellule », par l'intermédiaire d'une lang. rom. où le [k] s'est maintenu. Cf. esp. et port. arcaz « coffre ». L'hyp. d'une dér. de arcasse* littéralement « celui qui monte une arcasse, un bateau » (Sain, Sources Arg. t. 2, p. 272) ne semble acceptable ni sémantiquement (arcasse n'ayant jamais eu le sens de « escroquerie, supercherie ») ni phonétiquement (le son [z] intervocalique étant inexpliqué). (tlfi:arcasineur)
La marine a dit arcasse, Charpente de poupe [… ]la lettre du détenu escroqueur est un montage d'arcat (syssém. de bateau ?) (Esnault1919)
- Vient d'arcane, mystère, chose cachée. (LAR 6e)
- Vient d'arcane : mystère, chose cachée. (DEL)
- Apocope d'arcasienne. (DHAF)