Le coeur y est/n'y est pas :
43. ... le presque-rien est absolument tout ; les bonnes oeuvres, sans lui, ne sont qu'une mimique de singe et une façade dépourvue d'intériorité, et nous disons, faute de mieux, que « le coeur n'y est pas ». Si le coeur y est, rien n'y est... et tout y est ! Le coeur qui n'est rien, qui est tout, qui est à la lettre, le tout-et-rien du bienfait. (...) la distance est infiniment infinie, à bienfait équivalent, entre une bienfaisance sans bienveillance, où « le coeur » n'est pas, et une bienfaisance bien intentionnée dont toute l'âme et toute la réalité résident dans un insaisissable bon vouloir. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, pp. 66-67. (tlfi:coeur)