Tailler une basane. ,,Proposer par dérision un morceau de sa peau, en faisant le geste de se taper la cuisse vers l'aine, « le pouce servant de pivot et le petit doigt d'aile marchante » et, en disant : « Tiens ! v'là pour ta sœur... » (cav., 1881)`` (Esn. 1966) :
4. « Je lui demandais mon argent. Un jour il me fait une basane, en me disant : Des mouchettes ! voilà ce que tu auras. » (J. Moinaux, [18]81). L. Larchey, Dict. hist. d'arg.,2e suppl., 1883, p. 12.
Rem. Attesté dans France 1907, La Rue 1954 : ,,Faire une basane. Défier du geste``. Cf. également E. Titeux, Saint-Cyr et l'École spéc. milit. en France, 1898, p. 427 ; Ch. Virmaître, Dict. d'arg. fin-de-siècle, 1894, p. 29. L. Larchey, Dict. hist. d'arg., 2e suppl., 1883, p. 12, et Nouv. suppl., 1889, p. 18, le rattache à pantalons de cavalerie (cf. infra B). (tlfi:basane) /
Geste obsc. : frappe la cuisse de la paume de la m. dr. puis on y appuie la main dr. fermée le pt d. replié touchant la cuisse, pouce relevé en l'air (BAU1920) / « Un tel, quatre jours de salle de police, ordre du sous-officier X..., a répondu à ce sous-officier en lui taillant une basane : la main appliquée sur la braguette du pantalon, et lui faisant décrire une conversion à gauche, avec le pouce pour pivot et le petit doigt pour aile marchante » (MERL1886-1888) /