2. Mise en pièces, produite par des coups et blessures.
a) Faire une capilotade de qqn. Le mettre en pièces, le mettre à mal.
b) En capilotade
− Mettre qqn en capilotade. Le mettre en pièces, le rouer de coups, le malmener rudement.
Au fig. Déchirer quelqu'un, médire de lui sans ménagement. Cette sainte femme qui, (...) se mettait elle-même en capilotade et se donnait des torts (Balzac, Les Secrets de la princesse de Cadignan, 1839, p. 355).
− Avoir (une partie du corps) en capilotade. Être couvert de blessures, de coups. [Après l'éclatement de la bombe] Athanase Georgevitch avait le nez et les joues en capilotade (G. Leroux, Rouletabille chez le tsar, 1912, p. 138).
Fam. Avoir les pieds, la tête en capilotade. Éprouver une grande fatigue; avoir très mal à la tête :
2. Dimanche. − J'ai cessé de lire vers deux heures du matin, quand la rue a retrouvé son calme. Ceux qui ont fait la noce n'ont pas la tête plus en capilotade que moi. Frapié, La Maternelle, 1904, p. 218.
2. 1610 « toute chose ou personne hachée menu » (Beroalde de Verville, Voyage des princes fortunez, p. 429, [ici d'une pers.], ibid.) ; d'où 1622 fig. « écrit déchiré par les critiques » (Courval, Sonnet, Satyres p. 9 ds Gdf. Compl.). (tlfi:capilotade)
- capilotade (en -) loc. adv. ACT. OBJET "en piteux état" - Hu, Mat.I, GLLF, TLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1610, Béroalde de Verville ; FEW (2, 277b), 1622 ; L, DG, cit. Hamilton ; R, ø d. • à la capitolades - ø t. lex. réf. ; absent TLF
- 1668 - «[...] s'ils ne nous aymoient pas, ils ne mettroient pas nos corps en tant de sortes de postures ; et pour ainsi dire a la capitolades.» M. Millot, Escole des filles, 2e dial., 105-6 - R.R. (bhvf:capilotade)