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Définition
rup < rupp ; rupe ; être rupe > #1852
#adjectif
Chic, élégant ; beau, élégant ; riche, élégant
- 1911. Le journal à Nénesse
Et, aussi, comment ça l'avait fait ressauter, la môme, en rembroquant que je n'en foutais pas une secousse, que j'avais l'air de faire ma sophie, ma patagueule, devant ses appâts rupes ⊕
- 1911. Le journal à Nénesse
Toute la crème de Montpar, de Ménilmuche, du Lion, de la Maubuée, du Bréda, des Carrières, de la Bastoche, du Sébasto, du Latin, de la Dauphine, ce qu'il y a enfin de plus rupe dans la capitale comme galapiats, barbeaux, punaises ⊕
- 1863. L'argot au théâtre
Nous passons aussi : « Il a le sac, » que M. Labiche a transformé en : « Ce héros voit chez lui le Pactole rouler ; » – M. Marc-Michel proposait de dire que le héros était « rupe » ou « suif. » ⊕
- 1863. Le dernier jour d'un condamné
Elle est belle, ma Joséphine !… elle a un chouette maître-autel… un rupe tabernacle !… et elle connaît son affaire !… mais pas d'bêtises, ô mon père !… a vous donnerait du mal !… ⊕
- 1852. Soufflez-moi dans l'oeil
Tiens, vous avez aussi changé de costume ?… Celui-ci vous va merveilleusement… Oh ! mais merveilleusement ! (À part.) Flattons ce bandit ! –Vous trouvez ? –Il est extrêmement rup ! –Allons ! allons ! parlons de nos affaires… en français… ça vaudra mieux… ⊕
- 1866. Les précieuses du jour
SAINT-HIPPOLYTE. Oh ! il faut voir de près. Êtes-vous allé a Mabile ?… NINA. Pas encore. Charles n'a jamais voulu… SAINT-HIPPOLYTE. Et pourquoi donc ? c'est très-rup… La petite princesse de Newstick et la grosse baronne Kakoff s'y encanaillent pas mal… Oh ! accompagnées, accompagnées… tout un troupeau. ⊕
- 1865. La question des biches
Ah ! elle est bonne celle-là ! interrompit ma spirituelle voisine, en éclatant d'un rire épais et intempestif qui arrosa son corsage d'une cascade de bouillon. –Ma vieille, ajouta-t-elle, en touchant M. de T... de la pointe du couteau, voilà une soupe qui te coûtera une plure et un peu rupp encore. ⊕
Dates
rup existe depuis 1852
; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.
●● Labiche et Marc-Michel, 1852 (gb) ●● voy, 1855 (DHAF)
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graph (comparer : Ngram)
1852
1866
1865
1866
1852
1863
1863
1897
1917
1857
1911
Sources de Bob
Étymologie
Compléments
Rup, rupe, adj., arg., vieilli. a) [En parlant d'une pers.] Fortuné ; en partic., riche et généreux. Pour un client rup, c'est un client rup. Huit francs cinquante de pourboire ! (Barrot ds France 1907). Empl. subst. Personne riche ; en partic., grand seigneur. Madame[,] en v'là un rup ! il m'a dit de garder la monnaie pour moi (Larchey, Excentr. lang., 1862, p. 284). b) [En parlant d'une chose] α) Synon. de chic (v. ce mot II A). Êtes-vous allé[es] à Mabile ? (...) C'est très-rup (...). [La princesse N, la baronne K] s'y encanaillent pas mal (Villars, Précieuses du jour, 1866, p. 28). β) Remarquable dans son genre. Synon. (fam.) chouette, épatant, formidable, sensationnel ; rupin. C'est la qu'on fait les plus rups chopins (Hogier-Grison, Monde où l'on vole, 1887, p. 300). (tlfi:rup)