RENFONCEMENT, subst. masc.
A. −
1. Fam., vx. Forte poussée ou coup donné avec le poing. Synon. bourrade, gnon (pop.), ramponneau (pop.). Attraper, craindre les renfoncements ; donner un renfoncement amical ; cabossé par un renfoncement. Il avait pas fini [sa raillerie] qu'il avait son renfoncement ! Dzim ! Boum ! (Méténier, Lutte pour amour, 1891, p. 160). [Poil de Carotte] se déshabille, se couche et attend la visite de Madame Lepic. Elle le borde serré, d'un unique renfoncement, et souffle la bougie (Renard, Poil Carotte, 1894, p. 21).
− P. métaph. Atteinte morale. Son idéal avait attrapé bien des renfoncements et bien des accrocs (Huysmans, En mén., 1881, p. 73). b) 1835 fam. « coup donné sur le chapeau qui l'enfonce profondément » (Balzac, Goriot, p. 65) ; (tlfi:renfoncement)
- renfoncement n.m. non conv. ACT. OBJET "coup" - TLF, 1835, Balzac ; GLLF, 1845, Besch. ; GR[85], cit. Gautier ; L, ø d ; FEW (3, 874b), 1872, Lar.
- 1833 - «Si y n' marche pas droit c' coco-là, on l' soignera, répliqua le second faubourien... et si la cabale fait des injustices, j' leur y tombe sur la boule... une... deux... un renfoncement, mais dans le chenu...» S. Macaire, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, XIII, 116 (Ladvocat) - P.E.
- 1842 - «[...] une taloche inscrite sous le nom de renfoncement dans le vocabulaire des Halles.» Almanach comique [...] pour 1843, 142 (Warée) - P.E. (bhvf:renfoncement)