Chronologie et sources
La plus ancienne attestation connue est : 1823 C'est la date à battre.pour rappel : ◊ 1823, Debraux (Enckell, bhvf) Amis visiteurs, si vous connaissez une date plus ancienne, vous êtes chaleureusement invités à la partager en discussion avec indication de la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature. Merci.
Entrée relevée dans ces sources (sauf erreur) :
1823
1823
1844
1859
1861
1918
3. Châtiment infligé autrefois à un soldat (ou, p. ext., à un confrère de certaines corporations), par ses camarades qui, à tour de rôle, appliquaient sur les fesses dénudées de la victime un coup de soulier ferré. Passer à la savate, recevoir la savate. Il fut reconduit au régiment où la savate lui fut administrée avec tant d'énergie, qu'il passa immédiatement du lieu de l'exécution à l'hôpital (Raban, Marco Saint-Hilaire, Mém. forçat, t. 1, 1828-29, p. 29). Déjà les voleurs se rapprochaient d'Andrea ; les uns se disaient : −La savate ! la savate ! Cruelle opération qui consiste à rouer de coups non pas de savate, mais de soulier ferré, un confrère tombé dans la disgrâce de ces messieurs (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 644). (TLFi)
savate (passer à la -) loc. verb. arg. ARG. MILIT. MILIT. "punition" - TLF, ø d.savate : E, 1791 (?) et 1827 ; FEW (21, 536a), v. 1805 ; TLF, cit., 1828-29.
1823 - «Un moderne Croque-mitaine [...] Me dit, ayant craché trois fois : / Du boursicot, pour me graisser la patte, / Il faut ici dénouer le cordon, / Sinon tus va [sic] passer à la savatte [...]» P.E. Debraux, Les Agrémens d'une prison, in Le Nouvel enfant de la goguette, 12-13 (Le Couvey) - P.E. (bhvf:savate )
Par allusion au genre de correction que les soldats s'infligent entre eux quand il s'agit de vols de peu d'importance et qu'ils ne veulent pas dénoncer. (PESCH)
Dans l'origine, on se servait, pour fraper, d'un vieux soulier à semelle hérissée de clous, d'où le nom de ce supplice. (Gaboriau1861)