cage à poules & cage-à-poules ; cage à poule #nom fém.
■ Type de cellule individuelle grillagée, avec un lit ; chambre entourée de grillage pour éviter la promiscuité ; ■ prison de navire transportant les soldats aux compagnies de discipline
- 1976. Histoire criminelle de Rafaël Mendoza p. 241 : « Oh que si qu'il en avait ras-le-bol de Poissy… de cette centrale crasseuse où tu dormais dans des cages grillagées… où t'entendais ton voisin péter, se masturber, presque penser… Cette prison où pour ne pas mourir de froid tu te couchais tout habillé, capote incluse… Se laver à Poissy ?… Raf ne l'avait pas souvent fait et il aimait la propreté… Poissy… Ne me parle pas de Poissy… Engrenage… lever… descente au réfectoire… atelier… promenade… réfectoire… re-atelier… repas du soir… cages à poules. Tous les jours le même cirque… »
- Cellule individuelle de 1,50 sur 2 m. faite de trois cloisons et d'un plafond grillagé (comme dans les poulaillers). La façade comprenait une partie basse pleine, le haut ajouré permettait au prévôt d'aller et venir dans le couloir et de surveiller les détenus. Les premières cages à poules ont été installées dans le quartier administratif (appelé section des filles publiques ou des vénériennes) de la prison Saint-Lazare où s'entassaient les poules (prostituées) raflées par la police des moeurs sur les trottoirs de Paris. Ce système a prévalu dans les prisons centrales de Clairvaux, Eysses, Fontevrault, Melun, Poissy… jusque dans les années 60, y compris pour les mineurs, notamment au Centre d'Observation Public de l'Éducation Surveillée de Savigny-sur-Orges, où elles sont encore visibles. (Armand2012)