Loc. fig. Tailler des croupières à quelqu'un. L'attaquer rudement, le mettre à mal (comme celui qui fait fuir l'ennemi et coupe la croupière de son cheval) ; p. ext. susciter des obstacles à quelqu'un, mettre en danger. (Quasi-)synon. mettre l'épée dans les reins :
2. ... il y a autour du roi Théodose toute une camarilla plus ou moins inféodée à la Wilhelmstrasse dont elle suit docilement les inspirations et qui a cherché de toutes façons à lui tailler des croupières. Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, p. 461.
Rem. Cette expr., en gén. considérée comme arch. et littér., est enregistrée par les ouvrages décrivant l'arg. à la fin du XIXe s. (Rigaud, Dict. arg. mod., 1881, p. 358 ; Merlin, Lang. verte troupier 1888, p. 34 ; Bruant 1901). 1616 [impr. 1633] tailler des croupières (Comédie des Proverbes, acte I, scène 6, Anc. théâtre fr., IX, 25). (tlfi:croupière)