1815C'est là où l'homme est soumis à l'humiliante cérémonie du rapiotage (terme d'argot qui signifie visite) ; c'est une atrocité qui fut poussée au dernier degré d'avilissement sous le régime de la terreur. Quatre goujats vous entourent, vident vos poches, vos goussets, cherchent dans la tresse de vos cheveux, dans les replus de votre culotte, dans la semelle de vos souliers, prennent vos papiers, vos bijoux, votre argent, vos assignats, palpent de nouveau votre corps de la tête aux pieds, dans la crainte de vous laisser quelqu'effet.source : 1815. Histoire secrète du tribunal révolutionnaire (tome 1)
1794Les femmes furent les premières à passer au rapiotage. – Cette expression technique a besoin de développement. – À l'instant où l'on se propose de sortir un prisonnier de sa souricière, et de le rendre à ses nouveaux compagnons, il est fouillé, volé ; on ne lui laisse que son mouchoir. – Boucles, couteaux, ciseaux, argent, assignats, or et bijoux, tout est pris ; vous entrez comme la vérité, nud et dépouillé. – Ce brigandage s'appelle rapioter.source : 1794. Les souvenirs d'un jeune prisonnier, ou Mémoires sur les prisons de la Force et du Plessis
1794Un malheureux perruquier, qui depuis un an couroit les prisons, avoit eu l'adresse de soustraire un rasoir au rapiotage (1) des geoliers ; il s'en servoit journellement, pour ceux qui le payoient bien. [(1) On se rappelle que le rapiotage est synonyme de vol. – Style de police et de prison.]source : 1794. Les souvenirs d'un jeune prisonnier, ou Mémoires sur les prisons de la Force et du Plessis
1830Les rapiotages achevés, les captifs, conduits dans les divers bâtimens trouvaient un lit pour se reposer et des camarades compatissans qui les assistaient ou les consolaient.source : 1830. Les prisons en 1793