Ne pas savoir, se demander si c'est du lard ou du cochon. Ne pas savoir à quoi s'en tenir sur la signification de tels propos, de telle plaisanterie. Il n'est pas très convaincu. Il se demande si c'est du lard ou du cochon (Giono, Les Grands chemins, 1951, p. 29). (tlfi:cochon)
- lard (ne pas savoir si c'est du - ou du cochon) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, GR[85], cit. Giono, 1951 ; DELF, cit. G. Gil ; GLLF, ø d.
- 1791 - «Vous n'aurez foutre ! pas fait la chose deux fois, que les bougres ne sauront si c'est du lard ou du cochon ; et puis, foutre ! vous les verrez s'en aller à leurs jacobins, comme des corneilles que le vent fout en giboulée, et dire, queus-ce que c'est ? queus-ce que c'est, foutre ?» Conseil pacifique du père Duchesne, in Le Véritable P. Duchesne f., 5 - P.E.
- 1791 - «[...] il étoit là comme un pauvre petit pénitent, le petit bougre, qui ne savoit si c'étoit du lard ou du cochon [...]» Foutre, le père Duchesne n'entend pas raillerie aujourd'hui, in Le Véritable P. Duchesne f., 5 - P.E.
- 1798 - «CADET. [...] au lieu de cidre ou de bierre dont on se sert dans les empoisonnemens, ils avaient rempli la fiole de vinaigre, de sorte que je fis une grimace de possédé, et que la princesse ne savait si c'était du lard ou du cochon : et puis, vous savez bien que dans Matapan, la violence de la poison me fait tomber dans le trou du souffleur ! Eh bien, un jour, je me suis donné une entorce [...]» Aude, Cadet Roussel barbier à la fontaine des Innocens, 16 (Barba) - P.E.
- 1807 - «Il ne savait pas si c'étoit du lard ou du cochon. Manière basse et triviale de dire qu'un homme a été surpris pas quelqu' événement fâcheux ; qu'il en est resté interdit et stupéfait.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 214-5 (Slatkine) - P.E. (bhvf:cochon)