Couper, rompre les ponts
Couper, rompre les ponts (avec qqn ou qqc.), (entre qqn ou qqc. et qqn ou qqc.). Interrompre toute relation (avec quelqu'un), rompre (avec quelque chose). Le faiseur de libelles coupe les ponts, non seulement entre lui et ceux qu'il injurie, mais encore entre lui et la vérité (Bremond, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 479). Il faudra que je coupe les ponts, tôt ou tard, avec tous ceux qui savent ce qui m'est arrivé (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 122). Méfiante à l'égard du CNPF [Conseil National du Patronat Français] sans aller jusqu'à rompre les ponts (Reynaud, Syndic. en Fr., 1963, p. 38).
Couper, rompre les ponts derrière soi ; couper tous les ponts. Accomplir une rupture totale avec sa vie passée. Si dans ces trois semaines, tu avais fixé ton avenir (...) et rompu les ponts derrière toi, tu aurais certainement fait quelque chose de bon (Amiel, Journal, 1866, p. 465). Tout s'écroulait. J'eus envie de couper tous les ponts : aimer quelqu'un d'autre, ou partir au bout du monde (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 316) :
4. J'ai failli plus d'une fois partir pour la Russie (...). Je suis très tenté. Ce qui me retient, c'est qu'alors, évidemment, il faudra que je rompe avec tout... que je coupe les ponts derrière moi... Romains, Hommes bonne vol., 1939, p. 170. (tlfi:pont)