TIN(-)TIN, TINTIN, onomat. et subst. masc.
TIN(-)TIN, TINTIN, (TIN TIN, TIN-TIN)onomat. et subst. masc.
II. Subst. masc., loc., arg., pop. Faire tintin. Être privé de quelque chose, ne rien obtenir. [Le Renard se hausse vers les raisins]. Mais, étant trop mignard, il tombe sur un bec L'obligeant d'faire tintin et de passer la pogne (MARCUS, Quinze fables, 1947, p. 10). Pétardant d'avoir fait tintin [lors du baptême de la princesse], une viocque (...) radina (...) pour lui balanstiquer [jeter] un sort (STOLLÉ, Contes, Belle au bois dormant, 1947, p. 1). P. ell., en interj. Tintin! Rien du tout. Synon. bernique! de la peau! ceinture! La voix [de l'inconnu qui téléphonait] semblait familière; seulement pour l'accoler à un visage, tintin! (SIMONIN, Cave se rebiffe, 1954, p. 25).
Arg. Faire tintin ballon. Être privé d'alcool. Des clopinettes en bois! J'vas pas faire tintin ballon (c'est-à-dire être privé de vin), j'vas pas m'taper (FOMBEURE, Soldat, 1935, p. 157).
Étymol. et Hist. Ca 1200 « bruit; cliquetis » (ADAM DE LA HALLE, Roi de Sicile ds RUTEBEUF, Œuvres, éd. A. Jubinal, t. 3, p. 137); 1680 « bruit des verres qui s'entrechoquent » (RICH.); 1935 faire tintin ballon « être privé de vin » (FOMBEURE, loc. cit.); 1938 tintin! « rien à faire » (ds ESN.). Redoublement onomat. de tint « bruit, tintement » (ca 1225 ds T.-L.), tiré de tinter1*. Fréq. abs. littér.: 41.