moco & Moco (1854)
#nom
Gascon ; Marseillais (ou Corse?) ; marin de Toulon ; soldat du Midi
- Ainsi appelés par leurs camarades, d'après l'expression patoise coum'aco (comme ça), abrégée souvent en m'aco ou m'oco (Dauzat1918)
- Orig. obsc. Ce sobriquet serait tiré d'une loc. prov. : soit em' acò, 'm' acò « avec cela, moyennant cela; ensuite; pourtant » fréq. employée par les Provençaux, et parfois prononcée 'm' ocò (Mistral t. 1, p. 872c, s.v. emé), soit coum'aco « comme ça » abrégée souvent en m'aco ou m'oco (Dauzat, Arg. guerre, 1918, p. 111). Cette hyp. est appuyée par le parallèle de chtimi*, qui sert aussi à désigner les habitants d'une région d'apr. des mots caractéristiques de leur parler (cf. Ch. Schmitt ds Z. rom. philol., t. 91, pp. 310-338). Selon Esn., moco serait tiré de mococo « singe du Mozambique » [en fait « sorte de maki de Madagascar », 1765 Buffon, Hist. nat. Quadrupèdes, t.XIII, p. 173], ou du néo-zélandais moko « tête tatouée » 1859, s. réf. [maori moko « sorte de dessin en tatouage, qui, reproduit sur un contrat, a valeur de signature », 1832-34 Dumont d'Urville, Voy. autour du monde, t. 2, p. 227]. (TLFi)
- Penser aussi à l'origine de mousse (cf. TLFi) : « soit au cat. mosso (« jeune homme » depuis 1342, Jaume I ds Alc.-Moll, et « apprenti marin » depuis 1406 ds Jal, s.v. moço), lui-même empr. (de même que l'ital. mozzo « apprenti marin » depuis 1602 d'apr. DEI) à l'esp. mozo; » (gb)
synonyme | gascon |
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usage | marin et marine |
index | Moco |
datation | 1854 || ●● marin toulonnais ou languedocien, arg. des marins, v. 1854 (s. réf. ds Esn.) ; Jack, Daudet, 1876 ; p. ext. méridional, Y. Nibor, La chanson des Cols bleus, 1901 (TLFi) |
fréquence | 008 |
registre ancien | 7 |
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historique | dernière modification le 2023-05-15 17:17 (+196) r6 (diff) |