P. méton. Femme, personne demi-mondaine, de moralité douteuse. La duchesse de Guermantes, malgré son nom, devait être quelque demi-castor qui n'avait jamais été tout à fait du gratin (Proust, Le Temps retrouvé, 1922, p. 993). d) [1695, Regnard d'apr. Esn.] 1732 (Trév. : Demi-castor, dans le langage des Libertins, est une femme ou une fille dont la conduite est déréglée, quoiqu'elle ne se prostitue pas à tout le monde) [1628 d'apr. FEW, t. 1, p. 474b est erroné]. (tlfi:castor)
- À l'origine le demi-castor était un chapeau d'homme où le poil de cator était mélangé à de la fourrure moins chère ; l'expr. s'est ensuite appliquée à toute personne suspecte, équivoque, puis aux femmes de moeurs légères. Équivaut à demi-mondaine, demi-vertu. (LEVER)
- De demi-, et castor (dans la série castor fin, castor et demi-castor, d'orig. obscure). (GR)
- Le castor coûtant fort cher, les chapeliers eurent l'idée de fabriquer des chapeaux dans lesquels il entrait une partie de castor et une partie d'étoffe à poil. Ces nouveaux chapeaux auxquels on donna le nom de demi-castors, avaient l'avantage de coûter moins cher. (PAUL-HOT)