Fam. Ôte-toi de là que je m'y mette. [Expression résumant l'attitude d'une personne qui prend la place de quelqu'un d'autre avec sans-gêne]
Empl. subst. Personne ayant une telle attitude. Nous ne sommes des vieux ni l'un ni l'autre (...) et pourtant un jour on s'aperçoit que les enfants poussent, que ce sont des ôte-toi-de-là-que-je-m'y-mette (Cocteau, Parents, 1938, iii, 3, p. 282).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Attitude d'une telle personne. La bataille parlementaire, [le] (...) jeu charmant qui s'appelle le : « ôte-toi de là que je m'y mette» (L. Marcellin, Politique et politiciens pendant la guerre, av. 1918, p. 284 ds Quem. DDL t. 17).
c) ca 1797 ôtes-toi de la que je m'y mètte [titre] (Dalinville ds Quem. DDL t. 19) (tlfi:ôter)
- ôter : ôte-toi de là que je m'y mette loc. phrast. non conv. CARACT. - FEW (7, 287b), GLLF, 1823, Boiste ; L, DG, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d. Add.DDL : Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- v. 1797 - In titre : Dalinville, Otes-toi de la que je m'y mètte, germinal approche (Impr. de Michelet) - P.E.
- 1814 - «N'y a-t-il pas un Bourbon quelque part ? Qu'il vienne, et qu'il dise à l'Empereur fuyard : 'Ote-toi de là que je m'y mette' . Si Napoléon ne veut pas, on le pend, et tout est fini.» [J.-B. Couchery], Le Moniteur secret, II, 79 (Schulze et Dean) - P.E.
- 1817 - «Ce proverbe si trivial : Ote-toi de là que je m'y mette, est la devise de tous les partis.» J.H. de Lourdoueix, Les Folies du siècle, 214 (Pillet) - P.E.
- ôter : ôte-toi de là que je m'y mette loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, v.1797, Dalinville [repris in GR] ; DELF, fin 18e ; FEW (7, 787b), GLLF, 1823, Boiste ; L, DG, TLF, ø d.
- 1795 - «On continue d'afficher sur les affiches de J. Dussault. Un plaisant en a fait mettre une, sur laquelle on lit, en gros caractères : OTES-TOI DE LA, QUE JE M'Y METTE.» Le Censeur des journ., n° 11, 8 sept., 3b - P.E. (bhvf:ôter)