COALTAR, subst. masc.
A.− Goudron minéral extrait de la houille utilisé pour prévenir la pourriture des bois (bois injecté de coaltar, peinture au coaltar) et en thérapeutique comme puissant désinfectant (émulsion, poudre de coaltar; poudre au coaltar) :
Je sens l'odeur de la caserne. Mon nez me dénonce le mélange nauséeux de la sueur, du cuir et du coaltar... Romains, Les Copains, 1913, p. 179.
B.− Arg. [P. anal. avec la consistance sirupeuse du coaltar] Rouge-coaltar. Gros vin rouge (cf. Esn. Poilu 1919, p. 162).
Prononc. et Orth. : [kolta:ʀ]. Barbeau-Rodhe 1930 transcrit [kɔlta:ʀ]; [kɔalta:ʀ]. Pour cette dernière transcr., cf. DG : ,,Beaucoup disent : kò-àl...`` et Littré : ,,C'est une faute de prononcer ko-al-tar, faute commise par ceux qui ne connaissent ce mot que par l'écriture; sur les côtes de Normandie où on le connaît par l'oreille, les marins prononcent régulièrement.`` Cf. encore Mart. Comment prononce 1913, p. 45 : ,,oa sonne o, plus ou moins ouvert dans (...) over-coat et cover-coat, coaltar et steamboat``. Admis ds Ac. 1932. Lar. 20e enregistre coaltar ou coltar. Étymol. et Hist. [1850 d'apr. Bl.-W.1-5]; 1860 coaltar saponiné préparation de M. Lebeuf d'apr. Lar. 19e; 1865 (Littré-Robin). Angl. coal-tar (composé de coal « charbon » et de tar « goudron »), 1785 ds NED. Fréq. abs. littér. : 4. (tlfi:coaltar) /