jeter sa gourme (depuis 1559) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Quelle est l'origine de jeter sa gourme ?

jeter sa gourme & □ avoir jeté sa gourme `(1559)` `#locution`

Vivre follement, en casse-cou, sans souci des périls, faire des excès de jeunesse avant de s'assagir ; avoir passé les folies de la jeunesse

index	Jeter, Gourme
datation	1559 \|\| ●● jeter sa gourme, faire des folies de jeunesse, 1559 (TLFi, d'après Revue du seizième siècle)
fréquence	009
registre ancien	3
registre actuel	3
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historique	dernière modification le 2024-08-06 08:12 (+128) r3 (diff)

Citations

1985 Entré très jeune dans la police, il avait jeté sa gourme en montrant des qualités d'homme d'action source : 1985. Un flic de l'intérieur
1945 Quelques mois de prison n'ont jamais déshonoré personne. Surtout à cet âge ! Cela s'appelle jeter sa gourme source : 1945. Nestor Burma contre C.Q.F.D.
1954 Quand tu avais jeté ta gourme, elle avait une manière de te repousser par les épaules et de te regarder, tellement absente et méprisante à la fois, qu'il ne te restait plus qu'à remballer ton service trois-pièces et t'en aller siroter jusqu'à la gauche source : 1954. Rue des maléfices - Chronique secrète d'une ville
1882 Les officiers qui la composent sont souvent des hommes d'avenir ; ils ont déjà eu le temps de jeter leur gourme, et beaucoup sont mariés. source : 1882. Nos farces à Saumur
1842 ils ignorent que les jeunes gens, ainsi que les jeunes chevaux, doivent jeter leur gourme, et que cette maladie une fois passée ils n'écouteront plus que la voix du devoir et de la discipline. source : 1842. Les écoles militaires - École de Saint-Cyr, dans Les Français peints par eux-mêmes

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Chronologie et sources

jeter sa gourme existe depuis 1559 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● jeter sa gourme, faire des folies de jeunesse, 1559 (TLFi, d'après Revue du seizième siècle)

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Chronologie

Sources

Compléments

− Au fig., fam. Jeter sa gourme. Faire des folies de jeunesse. Jeter sa gourme à tous les vents de l'Europe (Larbaud, Barnabooth, 1913, p. 111). Peut-être suis-je seulement en train de jeter ma gourme, de me faire les griffes (Vialar, Tournez, 1956, p. 81) :
De là, on est venu aux petites filles du peuple, qu'il [Sainte-Beuve] a fort étudiées, nous dit-il, et qui ont à la puberté deux ou trois ans de folie, de fureur de danse et de vie de garçon, jetant leur gourme et leurs bonnets par-dessus les moulins, sortant de là rassises, rangées, ouvrières, femmes d'intérieur et de ménage... Goncourt, Journal, 1863, p. 1208.
Jeter la gourme de qqc. Sa raison mûrissait, il avait jeté la gourme de ses rancunes (Zola, Germinal,1885, p. 1590). 1559 fig. jeter sa gourme « faire des folies de jeunesse » (Revue du seizième siècle, 13, 262) (tlfi:gourme)

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