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SARCEY Francisque Sganarelle

nom: Sarcey prénom: Francisque pseudo: Sganarelle né_à: mort_à: né_en: mort_en:

« Les personnes qui me font l'honneur de me lire savent que j'ai toujours professé pour l'argot un goût très vif. » Le XIXe sièce, 01/10/1881

« Autrefois il y avait, une bonne compagnie qui, parmi cette quantité infinie de mots, de tours et de métaphores qui, s'échappant des argots particuliers, cherchaient à envahir la langue générale, faisait un choix sévère, rejetant les uns, admettant les autres, et leur donnant, après un temps plus ou moins long d'épreuves, leurs lettres de grande naturalisation. Ajoutez que les argots où puisait la langue générale étaient presque tous, en ce temps-là, distingués et de bon ton »
« C'est ainsi que, durant deux ou trois siècles, la langue générale, tout en restant fidèle à son fonds primitif, s'est sans cesse abreuvée aux sources troubles des argots multiples et en a retiré un nombre infini de paillettes d'or. »
« Mais la démocratie montait comme une large et inéluctable marée. Les argots qui émergeaient à la lumière et qui poussaient leurs trouvailles de langage dans le déchaînement général n'avaient plus rien de noble, ni qui pût être anobli. Ils étaient même le contraire de la distinction.
C'était l'argot des bohêmes de l'art, gent débraillée en ses discours comme en ses habitudes et en son habillement ; c'était, plus bas encore, l'argot des voleurs, des filles, qu'un goût tout nouveau de scandale avait mis à la mode. C'étaient les argots de métiers dans ce qu'ils avaient précisément de plus violent, de plus cynique. Il y eut comme une invasion de la grande langue, menée par tous ces argots qui firent une large trouée. » Le XIXe sièce, 01/10/1881