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forum abclf » Parler pour ne rien dire » Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

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Messages [ 201 à 250 sur 650 ]

201 Dernière modification par éponymie (17-01-2017 22:27:40)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

mercattore a écrit:

Quelques remarques :

Dans son message n° 25, parisien mentionne, je cite :

« 2) Le bouge "la Guillotine" est cité dès 1869 par Maxime Du Camp dans Paris, ses organes (etc.), tome III, pages 44-46. Sa brève description n'évoque pas de peintures. »

- C'est exact et... inexact. En 1869, est paru le premier tome, oui, mais on ne trouvera jamais cette date pour le tome III. Il est très probablement paru après la Commune de Paris, peut-être en 1872 ? (la troisième édition parait en 1875)

Vous m'avez fait venir le doute, à moins d'une erreur de GL, je trouve bien 1869 (G. Rondeau - 762 pages) et page 354 pour notre troquet (le filou aviné qui passe sa soirée à la Guillotine de la rue Galande). L'extrait que vous citez pourrait dater de l'édition de 1875 mais l'auteur en faisait diversement mention en passant dès 1869 (cf.message 76).

Quant au nom il pourrait aussi venir d'une enseigne, on néglige souvent cette piste alors que ça a été naturel pendant des siècles. Une enseigne avec un château veux-je dire, qui mettrait une enseigne avec une guillotine... ?

P.S.: oups ! J'ai tourné la page, il faudrait que je me lance dans un nouveau message bilan. Patience...

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Après recherches, années de parution des volumes.

Tome I  - 1869
Tome II - 1870
Tome III - 1872
Tome IV - 1873
Tome V - 1874
TOME VI -1875

L’éditeur monégasque G. Rondeau a publié en 1993 les six tomes, réunis en un seul.
L’information de GL prête à confusion.

203

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

mercattore a écrit:

- C'est exact et... inexact. En 1869, est paru le premier tome, oui, mais on ne trouvera jamais cette date pour le tome III. Il est très probablement paru après la Commune de Paris, peut-être en 1872 ? (la troisième édition parait en 1875).

Par contre, Alain Corbin, sur le site CAIRN.INFO mentionne la date de 1869 pour la rédaction du tome III, mais la rédaction seulement. Le texte intégral était-il alors déjà établi ou Maxime du Camp l’a-t’il complété ensuite ?

Le volume III devait paraitre en 1871 : dans sa préface datée de janvier 1872, Du Camp explique que le retard est dû à la Commune et que son texte date de 1869 (come celui des deux premiers volumes), il n'a fait qu'y ajouter quelques notes, Corbin aura lu cet avertissement. Je suppose que nous pouvons le croire.

http://img11.hostingpics.net/pics/8158831869Parissesorganesavertissement.jpg

La Guillotine apparait deux fois dans ce volume III, aux pages 45 et 46 (chapitre sur les malfaiteurs)

http://img11.hostingpics.net/pics/1393571869Parissesorganesp45.jpg
http://img11.hostingpics.net/pics/6895111869Parissesorganesp46.jpg

et à la page 363 (chapitre sur la prostitution)

http://img11.hostingpics.net/pics/5503821869Parissesorganesp363.jpg

Je me suis permis de compléter votre liste des tomes en mettant le lien vers Gallica et le contenu :

Tome I  - 1869 rédigé entre 1865 et 1869 : transports et communications
Tome II - 1870, rédigé entre 1865 et 1869 : alimentation, tabac, monnaie et banques
Tome III - 1872, rédigé en entre 1865 et 1869 : malfaiteurs, prisons, guillotine, prostitution, justice, police
Tome IV - 1873 : mendicité, assistance publique, aliénés, hôpitaux
Tome V - 1874 : Mont-de-piété, enseignement, vieillesse, sourds-muets, jeunes, aveugles, eaux, éclairage, égouts
Tome VI -1875 : la fortune de paris (octroi, recettes, fraudes)

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204 Dernière modification par éponymie (25-01-2017 10:13:34)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Mercattore, de quand datent les deux dernières photos du message 174 ? J'ai vu 1898 dans le nom du fichier associé à la première mais la photo me semble correspondre à un état plus ancien (elle ressemble plus aux dessins de Chauvet qu'à la photo de 1899 d'Atget), pour la seconde je ne sais pas.

Je signale aussi une peinture exposée au salon de 1894 “Deux gueux du Château Rouge” d'Albert Marionnel, un Normand apparemment. Je n'ai pas réussi à la retrouver.

Je me demande si Jaume ne figure pas dans la gallerie des portraits avec Rossignol, malheureusement la photo n'est pas assez claire - la carte postale pas assez fiable - pour vérifier.

Textes (en vert) et documents (en bleu) cités traitant du Château Rouge et de son quartier, tous les messages sont cliquables pour se ballader dans le fil.

  • 1624, 28 septembre : acte notarié, archives nationales, message 175, contrat de mariage d'Hélène la Maire demeurant  rue Galande à l'enseigne de la bannière de France

  • 1848, 30 juin : Journal des débats, message 110, officier tué devant le 57 rue Galande lors des journées de juin

  • 1851  : dessin, Léon Leymonnerye, message 224, numéros 57 à 65 de la rue Galande, première illustration connue de l'entrée du numéro 57

  • 1860 : Les dessous de Paris, Alfred Delvau, message 75, description du quartier

  • 1865 environ  : photographie, Charles Marville, message 177, première photo connue de la rue Galande avec une partie de l'immeuble du numéro 57

  • 1865 : Les anciennes maisons de Paris sous Napoléon III: De la Rue des Postes à l'impasse des peintres, M. Lefeuve, message 133, le 57 rue Galande et Gabrielle d'Estrées

  • 1869 : Paris, ses organes, sa fonction et sa vie, volume III paru en 1872, Maxime du Camp, message 25, message 76, message 203, mention de la Guillotine au chapitre sur la prostitution et première description dans le chapitre sur les malfaiteurs (le perron et les trois salles du rez-de-chaussée)

  • 1869, 27 juin : Journal des débats, message 110, reprise de l'article du Journal des débats du 30 juin 1848

  • 1872, 15 aout : Le XIXe, message 107, décès au cabaret, sans mention du nom

  • 1873, 17 mai : Journal des débats politiques et littéraires, message 107, faillite du propriétaire Trichard

  • 1875, 23 février : Le Petit Journal, Quelques gargottes, message 87, mention du Château de la Guillotine avec brève description

  • 1876 : Les mystères du nouveau Paris, Fortuné du Boisgobey, message 76, mention de la Guillotine

  • 1877  : dessin, Léon Leymonnerye, message 209, numéros 57 et 59 de la rue Galande

  • 1878  : dessin, Jules-Adolphe Chauvet, message 176, entrée du numéro 57 et première cour, avec commentaire au crayon, première mention du nom Château-Rouge (dessin et commentaire)

  • 1878, 25 octobre : Le Gaulois, message 85, mention du Château-Rouge

  • 1878, 12 décembre :  Archives commerciales de la France, message 107, passage de propriété de Cadoux à Debrabant

  • 1879, 11 aout : Le Figaro, Le cabaret de la rue Galande, Albert Wolff, message 111, description du Château-Rouge

  • 1880, 14 juin : Le Petit Parisien, message 112, blessure de Debrabant lors d'une rixe

  • 1881 : Revue des deux mondes, La misère à Paris, comte Othenin d’Haussonville, message 75, description du quartier et brève description du Château-Rouge

  • 1882 : Paris horrible et Paris original, Georges Grison, message 67, description du Château-Rouge, message 128, fac-similé couverture originale

  • 1882 : La vie à Paris, article du 12 avril, Jules Claretie, message 133, visite avec Rossignol, salle du sénat contigüe à la grande salle, Debrabant parle de Gabrielle d'Estrées

  • 1882 : eau-forte, Lucien Gauthier, message 215, rue Galande

  • 1883 : Bouche cousue, Fortuné du Boisgobey, message 76, mention de la Guillotine

  • 1883 : Paris Étrange, Louis Baron, message 64, message 164, description de la salle du Sénat du Château-Rouge

  • 1883, 11 septembre : Le Figaro, message 109, découverte d'un cadavre dans la cour du Château-Rouge

  • 1883, 12 septembre : La Lanterne, message 109, découverte d'un cadavre dans la cour du "Théâtre-Rouge"

  • 1883, 13 septembre : Le Radical, message 109, découverte d'un cadavre dans la cour du "Théâtre-Rouge"

  • 1883, 1er décembre : Archives commerciales, message 112, passage de propriété de la veuve Debrabant au père Trolliet

  • 1884, 17 janvier : Le Figaro, message 137, rixe au Chateau-Rouge

  • 1884, 31 octobre : La Presse, message 137, recension de l'écume de Paris de Wolff sans allusion particulière au Chateau Rouge

  • 1884, 2 novembre : Les Annales politiques et litérraires, message 137, reprise de l'article de Wolff de 1879

  • 1884, 30 novembre : Le Radical, message 138, assassinat de madame Ballerich

  • 1884, 1er décembre : La Presse, message 138, arrestation des premiers suspects

  • 1884, 9 décembre : La Justice, message 138, arrestation de Gamahut

  • 1884, 14 décembre : La Presse, message 138, agression contre Trolliet, grièvement blessé

  • 1884, 14 décembre : La lanterne, message 119, message 137reprise de l'article de Wolff de 1879

  • 1884, 15 décembre : Le Temps, message 138, aveux de Gamahut

  • 1884, 28 décembre : 2 dessins, Henri Meyer, message 151, arrestation de Gamahutmessage 139, message 144, message 146, Gamahut devant le cadavre de sa victime

  • 1885 : Lécume de Paris, Wolff message 119, message 137, ouvrage publiant les anciens articles de Wolff

  • 1885, 7 mars : Le Figaro, supplément littéraire du dimanche, les chambrées à la nuit, Pierre Mazerollle, message 123, article sur les garnis parisiens

  • 1885, 6 janvier : Le cri du peuple, Ferdinand Chastan, message 60, article jugé outrageux par les fils Ballerich

  • 1885, 4 juin : Le Matin,  message 69, rafle de la police au Château-Rouge

  • 1885, 7 juin : Le Petit Parisien  message 83, mention de la légende (notoriété) récente du Château-Rouge

  • 1886, 18 novembre : Le Voleur Illustré  message 149, portrait de Rossignol, dessin

  • 1886 : Grande encyclopédie - inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, Volume 8, message 84, mention du Château-Rouge et de son ancien nom “La Guillotine”

  • 1887 : La police parisienne, un joli monde, Gustave Macé, message 169, brève description de la salle principale

  • 1887 : Paris escarpe – réponse à M. Macé, Charles Virmaitre, message 179, mention du Château-Rouge

  • 1889 : Nuits à Paris - Notes sur une ville, Rodolphe Darzens, message 59, message 121, description du Château-Rouge. À  noter le dessin représentant Gamahut soulevant des haltères à la page 229

  • 1889 : Le chemin du crime, Hugues le Roux, message 132, brève description du Château-Rouge, salle des morts, salle de retirance, allusion aux deux premières salles

  • 1889 : La police de sureté en 1889, Horace Valbel, message 167, chapitre consacré au brigadier Rossignol

  • 1889 : Le magasin pittoresque, V.C. Tabur, message 28, brève description du Château-Rouge

  • 1889 : L'illustration, 2 gravures, message 63, message 128, salle des morts message 89, coin réservé aux femmes

  • 1890 : Paris et ses merveilles, L. Huard message 169, brève description des deux premières salles

  • 1890 : dessin, Auguste Vitu message 89, les hôtes du Château Rouge

  • 1891, 2 mai : La France Illustrée, gravure sur bois, message 79, vue du Château-Rouge et d'une partie de la rue Galande

  • 1891, 18 novembre : Le petit journal, message 169, les grands-ducs font une incursion au Château-Rouge

  • 1891 (édité en 1895) : Journal des Goncourts, tome 8e, message 63, mention de Huysmans et de Lorrain et de leur connaissance du Château-Rouge

  • 1892, 15 juin : LaRevue Illustrée, message 196, chapitre sur Jaume, comment il appris l'identité de l'assassin de madame Ballerich, les travestissements de Jaume,

  • 1893 : Topographie historique du vieux Paris, Oscar Méténier, message 172, plan et texte qui auront probablement permis à Huysmans d'acssocier le Château-Rouge à la maison de la Bannière de France (enseigne)

  • 1893 : Le chansonnier populaire Aristide Bruant, Oscar Méténier, message 37, Méténier “édite” une chanson sur Montparnasse sur une table du Château-Rouge (épisode qui remonterait à avant 1885)

  • 1893 : Les rumeurs de Paris, Édouard de Perrodil,  message 183, chanson, Au Château-Rouge

  • 1893 : Buveurs  d'âmes, Jean Lorrain, message 122, Un soir qu'il neigeait, nouvelle

  • 1894 : dessin, Jules-Adolphe Chauvet, message 66, message 128, entrée du Château Rouge

  • 1895 : Paris de siècle en siècle, Albert Robida, message 101, brève mention du Château-Rouge, dernier des bouges, message 207, entrée du Château-Rouge et immeubles voisins

  • 1895 : dessin, Henri Chapelle, message 215, 59 rue Galande et entrée Château-Rouge

  • 1897 : La mendicité, Georges Berry, message 39, message 147, première description détaillée des fresques du Château Rouge

  • 1898 au moins, un tirage en 1901 (musée Carnavalet): Escalier de l'ancienne maison du Château-Rouge, rue Galande, Auguste Lepère message 155, estampe reproduisant l'escalier du bâtiment de la cour principale

  • 1898 rue Galande, Union photographique française, message 174, message 208, entrée du Château-Rouge

  • 1898 : dessin, F. Séguin, message 215, perron du Château-Rouge, message 224, vue de la grande salle, coin des femmes, dans le petit salon

  • 1898 (réédité en 1901) : La Bièvre, les Gobelins, saint Séverin, Huysmans, message 8message 97, message 153, mention des dessins bucoliques de la seconde salle du basmessage 63, les différentes salles, Pierre Trollier, les dessins de la salle au premier étage (la salle des morts), messages 65 et 66, les nuits au Château-Rouge et ses clients; les femmes et les fêtes qui dégénèrent, message 68, les rixes au Château-Rouge, message 94, rue Galande et Château-Rouge. À noter, dans l'édition de 1901, une illustration de la grande salle, page 101, l'estampe d'Auguste Lepère, page 93, les masures derrière le Château-Rouge, page 139

  • 1898, 7 avril : procès verbal de la commission du vieux Paris, compte-rendu de la visite effectuée dans le quartier, message 155, description de l'immeuble du 57, rue Galande

  • 1898, 29 aout : Le Matin , Les bouges, Solness, message 148, l'enfer de pacotille du quartier Saint-Séverin pour touristes fortunés, la salle des morts

  • 1898, 30 septembre : Le Matin , Victor de Cottens, message 70, l'enfer de pacotille du quartier Saint-Séverin pour touristes fortunés, mention de la salle des cadavres

  • 1898, 12 décembre : Le gaulois, message 170, la fin de la rue Galande

  • 1899, 24 avril : La Presse, paris qui s'en va,un bouge célèbre, Émile Lapaix message 143, annonce de la démolition du Château-Rouge et visite et brève description de deux salles du rez-de-chaussée, dont celle des peintures murales et du premier étage

  • 1899, 6 mai : Le Monde Illustré, message 113, annonce de la démolition du Château-Rouge et description

  • 1899, 7 mai : L'hebdomadaire Illustré, message 189, annonce de la démolition du Château-Rouge, description et mention des décorastions des trois salles

  • 1899, 19 juin : Le Gaulois, message 71, ce qui sera conservé du Château-Rouge

  • 1899, 23 septembre : Lécho du public, message 193, réponse à un lecteur sur le dénonciateur de Gamahut (Pierre Trolliet)

  • 1899, août  : les salles du Château-Rouge, message 35, message 74, message 128, 6 photographies, message 145, salle des peintures murales, message 150, détail de la peinture des figures

  • 1899 : crayon noir et aquarelle, Auguste Lepère, message 179, salle principale

  • 1899  : 2 dessins (étude et version définitive), Edgar Chahine, message 224, message 240, Au Château-Rouge

  • 1899 : Revue des revues, volume XXIX, Au pays de Misère, les bouges de Paris, Frédéric Loliée, message 78, message 144, message 147, message 149, description d'une scène de visite au Château-Rouge des touristes fortunés

  • 1899 : photographies, Eugène Atget  message 6, message 62, entrée du Château Rouge, message 62, cour du Château Rouge, message 77, rue Galande avant la démolition du Château Rouge, message 128, rue Galande avant la démolition du Château Rouge, vue rapprochée, message 174, rue Galande avant la démolition du Château Rouge, message 219, rue Galande avant la démolition du Château Rouge et après celle de l'immeuble du 55

  • 1900 : 2 photographies, Eugène Atget  message 77, rue Galande après la démolition du Château Rouge

  • 1900 : Mémoires, Rossignol, message 58, brève mention des peintures murales et du fait qu'elles sont récentes, message 235, description détaillée du Château-Rouge,

  • 1900 : L'ami des monuments et des arts, numéro 81 message 92, exposition de la commission municipale du vieux Paris au pavillon de la ville de Paris de l'exposition universelle de 1900, photographies ou reproductions du Château-Rouge présentées

  • 1900 : Exposition universelle de 1900 – le Vieux Paris, guide message 93

  • 1901 : Dictionnaire d'argot, Rossignol message 150, couverture illustrée par Weber

  • 1901, 2 septembre : annonce message 142, ventes de 40.000 cartes postales “reproduction authentique des peintures murales du Château Rouge”

  • 1905 : La tournée des Grands-Ducs, Jean Lorrain,  message 230, mention du petit Château-Rouge au numéro 59

  • 1906 : photographie, Eugène Atget message 128, message 136, message 128, message 233, petit Château Rouge

  • 1909, 10 janvier : La Vie Illustrée,  message 83, un peintre Peuvrier inconnu, auteur possible des fresques du Père Lunette (également auteur au moins de la peinture de la Guillotine du Château-Rouge ?)

  • 1912 (enregistrée en) : À la place Maubert, Aristide Bruant,  message 13, chanson

  • 1927 : La chanson de ma vie - Mes mémoires , Yvette Guibert,  message 186, description de sa célèbre visite au Château-Rouge vers la fin des années 80

  • 1979 : Dictionnaire biographique des médecins en France au moyen âge, Ernest Wickersheime,  message 173, une maison à l'enseigne de la bannière de France en 1522

  • 2012 : L'invention du vieux Paris, Ruth Fiori message 93

Les sites et blogs, on en croise énormément dans les recherches, peu sont cités  (il faut attendre le message 94 de glop pour voir citer l'inévitable Autour du père Tanguy par exemple) :

Les 3 cartes postales d'une série datant de 1900, produite à l'occasion de l'exposition universelle Et reproduisant – très mal – les peintures murales du Château Rouge :

Il faudrait aussi revoir le message 165 (différentes descriptions du cabaret).
P.S.: merci de signaler les erreurs de lien et les documents manquants.

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205 Dernière modification par mercattore (18-01-2017 15:28:04)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Eponymie,

Excellent ! Compliments.

Je vais essayer de procéder par ordre, car je manque un peu de rigueur parfois.

— D'accord pour le texte du tome III de Maxime du Camp, quasi écrit en 1869.

— 2 photos anciennes du message 174 :
   
- La première : Je n'ai pas trace de date. Probablement mise en mémoire dans l'ordi. il y a un bon bout de temps. Je vais rechercher.

- La deuxième : J'ai omis d'indiquer source et date. Gallica. Photo d'Atget, mai 1899.

— Peinture d'Albert  Marionnel. Intéressant. Inconnue pour moi. Je vais fouiner.

Il faut que je lise à tête bien reposée votre dernière liste. C'est remarquablement fait.

D'ici peu de temps, je pense avoir le bouquin des souvenirs de Rossignol.

206

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

J'y ai ajouté la deuxième photo. Sur la première on voit les  trois pancartes indiquant les commerçants présents au 57 que l'on voit sur les dessins antérieurs. Il est vrai qu'elle pourrait dater de 1898 avant les expropriations et que les pancartes ne soient retirées mais j'ai l'impression qu'elle pourrait être plus ancienne.

Je remets pour mémoire les images de l'entrée du numéro 57 que nous avons à disposition avant 1899 qui ne sont pas si nombreuses :

1878

http://img11.hostingpics.net/pics/5478721878inscriptionsChateauRouge.jpg

1891

http://img15.hostingpics.net/pics/887091GravuresurboisChateauRouge.jpg

1894

http://img4.hostingpics.net/pics/145294CHATEUROUGEdessin1894.jpg

1898 ???

http://img4.hostingpics.net/pics/457036RUEGALANDE1898.jpg

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207

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Ajoutons l'illustration de Robida à la page 328 de son Paris de siècle en siècle (1895, déjà dans la bibliographie). Elle semble conforme à l'illustration de Chauvet de 1894, si ce n'est que l'inscription Château-Rouge a disparu de l'arc.

http://img15.hostingpics.net/pics/6372521895chateaurougeetrueGalande.jpg

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208

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

J'ai retrouvé la première photo du message 174, elle date bien de 1898 et a été réalisée par l'Union photographique française

http://img11.hostingpics.net/pics/3391471898rueGalande.jpg

(source)

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209 Dernière modification par éponymie (19-01-2017 10:34:08)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Stupéfaction. Quand il n'y en a plus, il y en a encore. Il a suffit que je fasse une recherche en images sur "57 rue Galande" pour  tomber sur ce dessin de Léon Leymonnerye (1803-79) datant de  1877 !

http://img11.hostingpics.net/pics/2819911877ChateauRouge.jpg

(source)

On peut voir sur la page du musée Carnavalet un autre dessin représentant la rue des numéros 53 à 69.

Autre info, c'est en 1907 que la demande de permis de construire d'un nouvel immeuble au numéro 57 est déposée :

57 rue Galande
Mahey, 3 boulevard de Reuilly
Lefranc, 56 rue de Londres
Construction 7 étages
21 mai 1907
(source)

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Encore des trouvailles. La moisson est bonne ! Et il y a probablement encore des choses à dénicher.
L'info du permis de construire de 1907 provient-elle du Mateur de nouilles ?

211

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Oui, je n'avais pas fait attention à l'auteur (vous avez le lien dans source, je procède toujours ainsi). C'est un copain à vous ?

Je crois aussi avoir trouvé un lien entre notre troquet et un communard fameux guillotiné en 1872. Maxime du Camp fournit un cadre circonstancié mais je n'ai pas encore trouvé ses sources. Suspense...

De  toute façon avec tous les petits ouvriers qui travaillaient dans la rue, on en imagine facilement l'orientation politique.

WWW

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Non, le mateur n'est pas un copain, je connais son site depuis plusieurs années. Je crois qu'il est inactif depuis quelque temps.
Je n'avais pas vu que « source » était cliquable.
Votre info sur le le communard guillotiné m'intéresse vivement. Je me suis beaucoup intéressé à la Commune de Paris, à ses acteurs etc. A ma connaissance, je ne vois pas de communard guillotiné, à moins que ce ne soit pour crime de droit commun.

213

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Je ne vous fait pas (trop) languir plus longtemps, il s'agit de Sérizier (ou Cérisier) dont le cas relevait effectivement du droit commun, il fit massacrer des Dominicains.

Extrait de Paris révolutionnaire :

rue Galande - Lieu : Atelier d’un corroyeur belge/Cachette de Jean-Baptiste Sérizier -Personnage(s) : Jean-Baptiste Sérizier - Événement : Sérizier est dénoncé par la veuve d’un garde national pro-versaillais ; il est arrêté le 17 octobre par les commissaires Grillères et Duprat - Date : 16 octobre 1871 - HC13 p 99

(source)

Peu de temps après le massacre des Dominicains, les Versaillais arrivent par l'avenue d'Italie, la cavalerie montre ses têtes de colonne. Informé par un de ses hommes, Sérizier prend la fuite et disparaît.

En plus des Dominicains, il a fait fusiller un garde national accusé de relations avec Versailles. Cet homme marié aimant sa femme, cette dernière prend la décision de ne pas oublier celui qui l'a rendue veuve. Dès que les troupes françaises occupent la portion de Paris située sur la rive gauche de la Seine, la veuve se met en campagne, gardant secret son projet.
(source)

C'est Maxime Du  Camp dans les Convulsions de Paris (1883) qui nous donne plus de détails :
http://img11.hostingpics.net/pics/6719271871Srizierdcouvert1.jpg
http://img11.hostingpics.net/pics/3346561871Srizierdcouvert2.jpg

(Gallica)

Il ne reste qu'à trouver les sources (policères ?) pour voir si le marchand de vins n'est pas Trichard (il y en avait d'autres dans la rue).

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214 Dernière modification par mercattore (19-01-2017 16:32:25)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Originaire du 13ème arrdt de Paris, je connais très bien l'histoire des dominicains d'Arcueil. Serizier a été fusillé le 25 mai 1872, sur le plateau de Satory où ont été fusillés d'autres membres de la commune. Il s'agissait d'une exécution militaire, Serizier étant chef de la XIIIème légion. Condamné à la peine de mort par le 6ème conseil de guerre, le 17 février 1872. Si son cas relevait du droit commun il aurait été guillotiné, comme le furent Daix et Lahr qui, lors des évènements de 1848, firent fusillés le général Bréa, avenue d'Italie, le 25 mai. Daix et Lahr furent guillotinés à la barrière de Fontainebleau (limite de Paris à l'époque, aujourd'hui, place d'Italie).
Entre 20000 et 25000 hommes de troupe assurèrent le bon déroulement de l'exécution.

- Oui, beaucoup de marchands de vins dans la rue Galande.

215 Dernière modification par éponymie (21-01-2017 08:54:48)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

mercattore a écrit:

Et il y a probablement encore des choses à dénicher.

Effectivement, une eau-forte de Lucien Gauthier datant de 1882, le Chateau-Rouge est au fond à gauche (trouvé sur E-bay) avec le carrefour de la rue du Fouarre en face.

http://img15.hostingpics.net/pics/8341621882rueGalandeLucienGauthier.jpg

Et un desssin de 1895 d'Henri Chapelle (musée Carnavalet) qui pèche un peu du point de vue de la précision :

http://img11.hostingpics.net/pics/5794931895HenriChapelle.jpg

(source)

Et un dessin de 1898 de F. Séguin (musée Carnavalet) :

http://img15.hostingpics.net/pics/7090991898entreauChateauRouge.jpg

(source)

WWW

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

J'avais vu cette eau-forte de Lucien Gauthier, mais je ne pouvais la saisir qu'en format modeste.
J'aime beaucoup son rendu dans le format que vous avez publié, malgré l'imprécision de l'artiste, que vous mentionnez avec raison.
Pour des voies parisiennes qualifiées de pittoresques, je  trouve la technique de l'eau-forte très intéressante, et parfois aussi la gravure sur bois de (de bout, surtout).
Sur le dessin de Seguin, il est mentionné la date de 1901 ou 02 pour la destruction du cabaret. Cette dernière parait donc avoir duré sur une période assez longue, la date de 1899 étant mentionnée le plus souvent.

217

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

C'est surtout le dessin d'Henri Chapelle (le deuxième) que je trouve particulièrement infidèle, c'est celui-ci qui porte la mention de 1901-1902 pour la destruction.

Pour l'eau-forte de Gauthier, je la trouve moi aussi tellement belle que je n'ai pas vérifié les détails. Je suppose que ce serait vu depuis le coin de la rue de l'Hotel Colbert.

Quant au troisième, celui de Séguin, je trouve qu'il va bien avec la fin annoncée du cabaret, genre scène finale de l'histoire.

WWW

218 Dernière modification par mercattore (21-01-2017 10:19:48)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

éponymie a écrit:

C'est surtout le dessin d'Henri Chapelle (le deuxième) que je trouve particulièrement infidèle, c'est celui-ci qui porte la mention de 1901-1902 pour la destruction.

Je me suis mépris, mais remarquez que l'eau-forte de Gauthier ne donne aucun renseignement sur le genre des commerces (enseignes, bandeaux). L'ensemble est traité sans trop de précision (la partie gauche est significative) mais tel n'était pas le but de l'artiste.

219 Dernière modification par éponymie (21-01-2017 12:35:54)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Voici une autre photo d'Atget (entre 1901 et 1907 donc) :

http://img11.hostingpics.net/pics/9616211900ChateauRougeencoursdedmolition.jpg

(source)

Je ne sais pas si nous sommes venus à bout des ressources du musée Carnavalet. F. Séguin a produit une série de 3 dessins en 1898 sur les salles du cabaret. Je n'ai pas le temps de lespublier aujourd'hui.

On y trouve aussi une autre version de l'eau-forte de Gautier : http://parismuseescollections.paris.fr/ … rincipales

P.S.: non ! C'est entre 1899 et 1901, la démolition du numéro 57 n'est pas encore commencée. Celui qui est détruit, c'est le 55. Et je suis aussi tombé sur un dessin de Léon Leymonnerye de 1851 !

Les adresses de ce que je n'ai pas encore publié :

http://parismuseescollections.paris.fr/ … rincipales
http://parismuseescollections.paris.fr/ … rincipales
http://parismuseescollections.paris.fr/ … rincipales
http://parismuseescollections.paris.fr/ … rincipales

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220 Dernière modification par mercattore (21-01-2017 14:54:15)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

A propos des peintures relatives à l’affaire Ballerich/Gamahut. Leur présence :

- Message 25 (page 1), de parisien :

« 3) En 1886, il y a dans "le Château-Rouge ou la Guillotine" des "peintures murales pas trop mal tournées" (Gustave Macé, Un joli monde, p.71 et suivantes). »

° Si le chef de la sûreté avait vu, en 1886, les peintures en rapport avec l’affaire Ballerich/Gamahut il l’aurait probablement mentionné, en tant que policier. Elles ne figuraient donc pas encore à cette date.

- Message 39 (page 2), de Régina  :

« En effet ce qui frappe le plus dans cette pièce réservée aux buveurs , c'est, sur le mur du fond ,la peinture d'une guillotine appuyée sur quelques centaines de têtes de morts et noire de corbeaux.

L'oeil observateur appartenait à Georges Berry .

Le reste des murs de la même salle était à l'avenant.

En face, on voit deux gendarmes arrêtant un gars vigoureux , ruisselant de sang.
Sur un autre mur, c'est un assassin pris de remords que l'on confronte avec le cadavre d'une femme qu'il vient d'assassiner et qui se met à genoux devant sa victime. Plus loin, enfin, des vautours se baignent dans du sang humain
.

Geoges Berry (1897). »

° Donc, présence en 1897 des peintures relatives à l’affaire Ballerich/Gamahut.


- L’inspecteur principal de la sûreté, Gustave-Armand Rossignol, prend sa retraite en août 1894. Dans son livre Mémoires de Rossignol, il mentionne l’année de l'achèvement de l'ouvrage : 1896, et indique, page 136, sur le Château-Rouge :

« Depuis peu, le local s’est enrichi d’une nouvelle chambre, plus petite, qui possède, elle aussi, son exposition de peinture. C’est l’affaire de madame Ballerich etc.
Les peintures reproduisent la scène du meurtre, la confrontation à la morgue après l’arrestation des coupables et la guillotine
. »

- Message 126 (page 6). Carte postale de Peuvrier, datée de 1892. Cette date pourrait aussi être retenue pour l’apparition au Château-Rouge des toiles relatives à l’affaire Ballerich/Gamahut. Elle s’ajuste avec l’écrit de Rossignol « depuis peu. »

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

éponymie a écrit:

Voici une autre photo d'Atget (entre 1901 et 1907 donc) :

Je ne sais pas si nous sommes venus à bout des ressources du musée Carnavalet. F. Séguin a produit une série de 3 dessins en 1898 sur les salles du cabaret. Je n'ai pas le temps de lespublier aujourd'hui.

On y trouve aussi une autre version de l'eau-forte de Gautier : http://parismuseescollections.paris.fr/ … rincipales

P.S.: non ! C'est entre 1899 et 1901, la démolition du numéro 57 n'est pas encore commencée. Celui qui est détruit, c'est le 55.

Excellent pour la trouvaille de F. Seguin.

Je pense que la démolition du Château-Rouge a commencé en automne 1899.

222

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Ou 1891, on les aurait exécutées pour les grands-ducs.

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Oui, D'accord avec vous.

224 Dernière modification par éponymie (22-01-2017 20:24:22)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Et voici donc les trésors du musée Carnavalet.

Le plus ancien dessin connu du numéro 57 (1851), toujours de Léon Leymonnerye

http://img11.hostingpics.net/pics/6280031851rueGalande5763.jpg

(source)

La série des 3 dessins de F. Séguin (1898) :

Le coin des femmes :

http://img11.hostingpics.net/pics/9773261898CoindesfemmesSguin.jpg

(source)

Dans la grande salle :

http://img11.hostingpics.net/pics/7402881898danslagrandesalleSguin.jpg

(source)

Le petit salon (de quelle salle s'agit-il ?) :

http://img11.hostingpics.net/pics/5996331898petitsalonSguin.jpg

(source)

Cerise sur le gâteau, une étude d'Edgar Chahine (1874-1947), datant de 1899 :

http://img11.hostingpics.net/pics/4559941899AuChateauRougeEdgarChahine.jpg

(source)

Il y a quelques autres dessins, entre autres ceux d'Auguste Lepère qui illustraient le livre de Huysmans, les démolitions rue Galande pour le percement dela rue Dante, etc. je n'ai mis que celles qui illustraient directement notre cabaret et son immeuble.

P.S.: la bibliographie/table des illustrations dans l'ordre chronologique du message 204 est mise à jour.

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Le sujet s'enrichit beaucoup grâce à vous.

Je connaissais Chahine, mais pas ses dessins sur le Château-Rouge. Comme Lepère, il a illustré Huymans (A vau-l’eau). D’autres dessins sont probablement à trouver, car il s’est intéressé au thème des pauvres gens.

Une fiction moderne où l’on retrouve le Château-Rouge :
ICI

Le Maître de justice. Kybalion (Michel Denni). Publibook, Saint-Denis, 2002.

226 Dernière modification par éponymie (22-01-2017 20:17:15)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

mercattore a écrit:

D’autres dessins sont probablement à trouver, car il s’est intéressé au thème des pauvres gens.

Oui,  il suffit de faire une recherche sur son nom dans le site du musée Carnavalet, vous trouverez beaucoup de dessins de ce type.

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

vous trouverez beaucoup de dessins de ce type.

Ce type ! Quelle désinvolture...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

228

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

J'ai cru un instant que vous faisiez de l'humour, P'tit Prof... et puis, j'ai compris.
Vous trouverez beaucoup de dessins de ce type. Il y a bien deux sens possibles à cette phrase d’Éponymie : beaucoup de dessins de ce genre et beaucoup de dessins de ce bonhomme. Je gagerais que Éponymie  pensait au premier.... smile

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Je faisais bien de l'humour.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

230 Dernière modification par mercattore (23-01-2017 16:41:21)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

1905 !. C'est très curieux http://img15.hostingpics.net/pics/359724LORRAINarticlesurFRADIN.jpg


Extrait de l’article La Tournée des Grands-Ducs, de Jean Lorrain. Publication Je sais tout (février-juillet 1905). Qu’en penser ?

L’article intégral  : ICI

231

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

P'tit prof a écrit:

Je faisais bien de l'humour.

Alors me voilà un peu bête.

Avec nos pensées nous créons le monde. Bouddha

232 Dernière modification par éponymie (23-01-2017 22:53:52)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

mercattore a écrit:

Extrait de l’article La Tournée des Grands-Ducs, de Jean Lorrain. Publication Je sais tout (février-juillet 1905). Qu’en penser ?

Nécessaire complément à lire et relire pour tous ceux que les différents articles recensés dans ce fil ont intéressés.

Un rapport avec le petit Chateau-Rouge du numéro 59 ? Il faudrait aussi que vous lanciez un fil (dans un forum plus spècialisé ? Quoique bob pourrait aussi y trouver à gagner si vous le  faisiez sur ABC...) sur l'hotel Fradin.

Heureusement qu'Ylou est ben bonne pour moi et me comprend.

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233 Dernière modification par mercattore (24-01-2017 10:27:47)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

éponymie a écrit:

Un rapport avec le petit Chateau-Rouge du numéro 59 ?

Oh, oui. J'avais oublié le Petit Château-Rouge du message 136 où j'ai d'ailleurs fait une erreur, le numérotant 55 au lieu de 59. La photo d'Atget est de 1906. Le propriétaire de Fradin a donc repris cet ex-TABAC du 59 pour en faire un refuge de nuit après la disparition du Château-Rouge

http://img11.hostingpics.net/pics/118079PANNEAUASILEDENUIT.jpg

1906. 59 rue Galande.

234

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Toutes les histoires autour de ce numéro 57... L'affaire des poisons, Gabrielle d'Estrées, Gamahut, les Grands-Ducs. Et après sa disparition, il avait suffisamment alimenté son propre mythe pour que quelqu'un veuille le récupérer.

Apparemment à d'obscurs débuts, a succédé la période des "explorateurs" (Du Camp, Wolff) qui ne trouvaient guère d'écho, plus ou moins à partir de Gamahut, celle des journalistes, littérateurs et artistes (Bruant, Guibert, Darzens, Lorrain, etc.) et, dans les années 90, après les Grands-Ducs, c'est l'exploitation industrielle du lieu, avec tour-opérateur (ce monsieur Goron du dernier article de mercattore), guides (policiers ou truands reconvertis), mise en scène et comparses et touristes en quête d'une authenticité servie sur un plateau.

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Un extrait du livre de l’inspecteur Rossignol sur le Château-Rouge.

« Dans le même quartier que le cabaret du père Lunette, sa trouve un établissement du même genre, fréquenté par un public identique, mais en bien plus grand nombre : c’est le Château-Rouge.
Là aussi, les pilons (1) se réunissent surtout pour la parade et recherchent les visiteurs, au lieu de les fuir. C’est l’exploitation à poche ouverte — moins immorale, après tout, et moins dangereuse que l’autre.
Le Château-Rouge est situé rue Galande, au fond d’un immeuble qui passe pour pour avoir appartenu à Gabrielle d’Entrées, la maîtresse de Henri IV.
On traverse une cour assez large et on pénètre dans une vaste salle où sont accroupis des femmes et des enfants qui dorment. Il y en a de vingt à cinquante, suivant les jours.
En face de la porte, un grand comptoir d’étain, où se débitent plus de quarante pièces de vin par mois.
A l’extrémité de ce comptoir s’ouvre une autre pièce, également spacieuse, garnie de quatorze tables, dans laquelle s’entassent en files une quantité d’individus couchés.
Depuis peu, le local s’est enrichi d’une nouvelle chambre, plus petite, qui possède, elle aussi, son exposition de peinture.
C’est l’affaire de madame Ballerich, assassinée par Gamahut et Midy (d’anciens habitués de la maison), qui fait les frais de l’exhibition.
On n’a pas oublié cette cause célèbre. Des deux fils de la victime, l’un était commissaire de police, l’autre officier de paix. Ce dernier fut tué par un rédacteur au Cri du peuple, quelques jours après l’assassinat de sa mère.
Les peintures reproduisent la scène du meurtre, la confrontation à la morgue après l’arrestation des coupables, et la guillotine
A gauche, une autre salle contient cinq tables. On l’a baptisé « le Sénat », sans doute parce qu’il n’y a que des vieux étendus sur ces tables.
Au premier, encore un pièce, que l’on assure avoir été la salle à manger de la belle Gabrielle, au temps où Henri IV songeait, pour l’épouser, à répudier Marguerite de Valois.
On appelle cette pièce la « Salle des morts », à cause de trente de trente à cinquante individus qui y gisent sur le sol dès la tombée de la nuit.

La chambre habitée par le patron donne sur cette Salle des morts. Jamais on a essayé de le voler. Pour être autorisé à coucher dans la maison, il faut que chaque client prenne une consommation.
On montre au premier un homme qui vient là tous les soirs depuis neuf ans. Cet habitué est privilégié ; on lui réserve une table qui est considérée comme la sienne. C’est un spectacle vraiment saisissant, pour ceux qui n’ont rien vu de pareil, que ces entassements sordides de formes humaines. La première impression est de mettre la main sur sa montre et sur son porte-monnaie. La seconde est un profond sentiment de pitié pour ces déshérités, plus profond à plaindre qu’à blâmer.
Quel livre à la fois instructif et touchant écrirait l’analyste qui raconterait en pages sincères l’histoire de ces mendiants professionnels ! Combien de drames de drames sociaux se cachent  sous les haillons de cette multitude ! Certes, dans une telle accumulation d’infortunes, la société a sa lourde part de responsabilité.
Et quand on pense que le Château-Rouge ferme à deux heures du matin ! quelle que soit la rigueur de la saison, tous ces gens-là sont jetés à la rue en pleine nuit, peut-on s’empêcher de frémir ?
Que devient cette foule sans asile ?
Une grand partie s’en va rôder autour des Halles, en quête de quelques corvées à accomplir.
Le reste s’écoule par les quais, les boulevards et les avenues, achève la nuit sur les bancs,  sous les ponts, où il peut. Les moins fatigués s’en vont traîner par la ville, cherchant à se réchauffer par la marche. Bien heureux quand ils ne songent pas à quelque mauvais coup !

Autant par esprit d’humanité que par esprit de lucre, le propriétaire à sollicité plusieurs fois l’autorisation de garder ses clients jusqu’à l’aube. Mais, par mesure générale, cette tolérance accordée dans un certain périmètre autour des Halles (2), est refusée partout ailleurs.
J’ai conduit dans ce bouge et dans d’autres des conseillers municipaux, des députés, des ministres.
— Cela saigne le cœur ! s’écriaient-ils à l’aspect de cette misère.
Et, sans doute, pour ne pas se laisser attendrir, ils se bouchaient le nez.
Tous se sont apitoyés, reconnaissant la nécessité de faire « quelque chose ».
Aucun n’a jamais rien fait.

(1) Mendiants.

(2) Par exemple chez Fradin, rue Saint-Denis, à proximité des Halles (cet asile de nuit est très souvent cité comme ayant été situé au n°35. Dans son livre (écrit entre 1894 et 1896) l’inspecteur Rossignol l’indique au n°31 — antérieurement rue de la Grande-Truanderie — sans n°).
D’après Rossignol, et suivant les jours, 500 à 700 clients entraient dans cette asile, entre minuit et 1h du matin. Il mentionne que l’établissement comportait le rez-de-chaussée, trois étages supérieurs et deux sous-sol (le musée Carnavalet indique une 3ème cave — en 1895).

http://img11.hostingpics.net/pics/536278FRADINdessinSeguin1895.jpg

1895. Chez Fradin. Troisième cave. Dessin de F. Seguin. Musée Carnavalet.

236 Dernière modification par éponymie (24-01-2017 23:02:50)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Je ne sais pas si vous connaissez les cartes postales de la série "Paris ignoré", j'en ai découvert quelques-unes en cherchant le livre de Jean Lorrain sur la Tournée des Grands-Ducs :

http://img11.hostingpics.net/pics/383646JeanLorrainlatournedesGrandsDucs.jpg

(source)

Il s'agit du petit Château-Rouge, la photo ne saurait cadrer avec ce que nous savons de l'autre.

Sauvegardez avant que le lien ne disparaisse.

WWW

237

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Alors 3 ou 4 salles au rez-de-chaussée du Château-Rouge ? Il faudrait vraiment revoir la chronologie des descriptions pour s'y retrouver.

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238 Dernière modification par mercattore (25-01-2017 08:52:28)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

éponymie a écrit:

Je ne sais pas si vous connaissez les cartes postales de la série "Paris ignoré", j'en ai découvert quelques-unes en cherchant le livre de Jean Lorrain sur la Tournée des Grands-Ducs :

Il s'agit du petit Château-Rouge, la photo ne saurait cadrer avec ce que nous savons de l'autre.

Sauvegardez avant que le lien ne disparaisse.

Oui, je la connais depuis les années 70, où je collectionnais des CP anciennes. J'ai vu ces cartes il y a deux jours, mais le lien n'était pas celui-ci, et il n'était pas fait mention du Château-Rouge ! A ma connaissance cette série doit dater de la première décennie du XXème siècle, ce qui confirmerait bien le petit Château-Rouge. J'ai sauvegardé le lien.

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

A ma grande honte, je m'aperçois que le lien (différent du votre) que j'avais consulté il y a deux jours indiquait bien le Château-Rouge.

240 Dernière modification par éponymie (25-01-2017 12:45:57)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Edgar Chahine, 1899, "Au Château-Rouge". Nous avons vu une étude pour ce dessin à la page précédente.

http://img11.hostingpics.net/pics/8851241899AuChateauRouge2EdgarChahine.jpg

© Estate Edgar Chahine / Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris (source)

Dommage que cet artiste soit arrivé si tard, il aurait pu devenir le Lautrec du Château-Rouge.

P.S.: bibliographie/table des illustrations dans l'ordre chronologique du message 204  mise-à-jour.

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241 Dernière modification par éponymie (25-01-2017 22:09:24)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

C'est bien beau de mettre dans l'ordre toutes les infos, mais à la fin cela soulève de nouvelles questions. Voici deux réponses.

L'eau forte de Lucien Gautier faisait à l'origine partie d'une série de 10, destinée à illustrer Paris pittoresque (1883, A. de Champeaux et F.E. Adam), petit livre de 80 pages avec en outre 38 gravures incluses dans le texte.

http://www.edition-originale.com/fr/reg … 1883-38238

Autre nouvelle : nous connaissons désormais la source de Huysmans et de la Topographie historique du vieux Paris d'Oscar Méténier (1893) à propos de la maison de la Bannière de France. L'ouvrage à consulter est L'église St. Julien-le-Pauvre : d'après les historiens et des documents inédits tirés des archives de l'Assistance publique, avec une notice sur la vie et les oeuvres de M. de Montyon (1889, Armand Le Brun).

La source :

http://img15.hostingpics.net/pics/7008241889MALenoirplandeParisauXIVesicle.jpg

Ce plan de Paris en 1380 a étè dressé entre 1850 et 1867.

Les enseignes de la rue Galande au XIVe siècle :

http://img15.hostingpics.net/pics/8502711889enseignesdu79au47.jpg

remettons le plan du message 172

http://img15.hostingpics.net/pics/825271topographiehisto06bertuoft.jpg

Faisons le parallèle avec le plan d'Albert Lenoir (feuille X) disponible sur Gallica :

http://img15.hostingpics.net/pics/826561plandAlbertLenoirfeuilleX.jpg

Et notre numéro 57 :

http://img15.hostingpics.net/pics/1211131889enseignedu571.jpg
http://img15.hostingpics.net/pics/2166631889enseignedu572.jpg

Confirmation donc : la bannière de France était une enseigne parmi bien d'autres (d'ailleurs d'autres maisons à Paris portaient cette enseigne) et la source de Huysmans est bien à chercher au XIXe siècle. On peut raisonnablement supposer que cette maison de la rue Galande que l'on retrouve en 1380, en 1522 et en 1624 était bien située à l'emplacement de l'actuel numéro 57. Dater l'immeuble documenté entre 1851 et 1899 est une autre histoire.

Je ne peux plus mettre à jour le message 204, apparemment j'avais une semaine pour cela, il faudra attendre la prochaine version.

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242 Dernière modification par éponymie (29-01-2017 15:01:50)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Enfin une trace de notre immeuble du numéro 57 au XVIIIe : rue Gallande, place Maubert, porte cochère vis-à-vis de la rue du Fouarre. C'est la seule porte cochère de ce coté et dans cette portion de rue (du numéro 1 jusqu'au numéro 65, d'après les documents publiés ici et ceux du musée Carnavalet).

Le Bonnet en question est Louis-Marin Bonnet qui y résida de 1767 à 1772, il fut précédé dans les lieux (1765) par un chirurgien-herniste réputé, Hiribarren.

Et vis-à-vis de la rue du Fouarre, au numéro 64 (entre 1783 et 1798, à l'époque de la numérotation continue qui sera inaugurée en 1789 et changée en 1805), était l'imprimerie Cailleau (les Cailleau étaient libraires et imprimeurs), si elle n'était pas dans notre immeuble, elle en était voisine (l'immeuble face à la rue du Fouarre a le numéro 49). L'imprimeur déménagera rue de la Harpe vers 1799, avant la rue Galande, la boutique était rue Saint-Séverin.

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243 Dernière modification par éponymie (30-01-2017 16:03:45)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Une nouvelle : le cabaret aurait ouvert ses portes en 1859. C'est la seule nouvelle digne de de ce nom dans l'article "Paris qui s'en va", un des articles - signé Constant de Tours - recueilli dans le Monde Moderne de 1901 : https://archive.org/stream/lemondemoder … e+garlande.

Autre nouvelle sujette à caution : l'ancien nom "la guillotine" viendrait de la fresque qui serait la plus ancienne du troquet. Si, sait-on jamais, cela s'avérait vrai, le 92 sur la fresque serait à interpréter pour 1792, année d'entrée en fonction de l'engin. Mais encore une fois je doute fort, le 92 sur la palette s'interprétant plus facilement comme 1892.

C'est aux pages 83 à 86 : autre surprise, on y trouve deux des trois dessins de 1898 signés Séguin et les deux dessins sépia que l'on trouve dans le blog Autour du père Tanguy, je ne les ai jamais publiés, n'ayant ni la date ni l'auteur.

La table des auteurs et des artistes ne nous donne que deux noms Léverd et Séguin. L'artiste inconnu est donc probablement Leverd, le musée Carnavalet n'a rien de lui.

De toute façon, il doit bien y avoir une source pour cette date de 1859.

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Autre nouvelle sujette à cautuion : l'ancien nom "la guillotine" viendrait de la fresque qui serait la plus ancienne du troquet. Si, sait-on jamais, cela s'avérait vrai, le 92 sur la fresque serait à interpréter pour 1792, année d'entrée en fonction de l'engin. Mais encore une fois je doute fort, le 92 sur la palette s'interprétant plus facilement comme 1892.

Date du centenaire...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

245 Dernière modification par éponymie (03-02-2017 22:47:05)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Commémorons aussi la chaise électrique...

Une illustration de Charles Dana Gibson (1867-1944) tiré d'un livre en anglais de 1895, About Paris (Richard Harding Davis) :

http://img11.hostingpics.net/pics/2879071895thechateaurouge.jpg

Et une surprise de taille, une photo d'environ 1890 d'une des salles du cabaret: http://www.gettyimages.ae/license/526193596 (je ne la publie pas, question de droits).

P.S.: la chronologie des photos reste à parfaire, celle de Marville daterait de 1868 ou 1869, c'est un peu la panique parmi celles d'Atget, Gallica souffle le froid - des erreurs manifestes - et le chaud - des infos supplémentaires - sur cette affaire : http://gallica.bnf.fr/services/engine/s … ultat-id-1

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

éponymie a écrit:

Commémorons aussi la chaise électrique...

Plutôt la fée verte...

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Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Effectivement, il pourrait bien s'agir d'elle sur le dessin. Je n'y avais pas fait attention.

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248 Dernière modification par éponymie (04-02-2017 00:00:02)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Certes, il faut prendre une loupe mais en cherchant encore, on trouve toujours : c'est en 1870 ou 1871 (mais le musée Carnavalet donne une date entre 1865 et 1868, qui croire ?), de Charles Marville, la plus ancienne photo de l'entrée du numéro 57 :

http://img15.hostingpics.net/pics/943919187071rueGalandeCharlesMarville.jpg

Vu le gris sombre de la porte cochère, j'ai bien l'impression que l'entrée du Chateau-Rouge était déjà rouge du temps où il n'était probablement encore que le cabaret de la Guillotine.

Sur le site de Paris-Bibliothèques : http://bibliotheques-specialisees.paris … 0000991186  où l'on lit aussi ceci :

Contient des vues du cabaret le Château-Rouge, aujourd'hui démoli

Mais il faut aller sur place : http://bibliotheques-specialisees.paris … chType=all

P.S.: pour le problème de date, il est probable que le négatif sur verre est daté de 1865-68 et que le tirage soit de 1870-71. Ainsi les deux photos de Marville rencontrées ici pourraient faire partie d'une série.

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249 Dernière modification par éponymie (04-02-2017 11:14:51)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

Hé bien, je suis stupéfait : on savait que les deux premières mentions du nom Château-Rouge datait de 1878 (dessin de Chauvet et article du Gaulois), en voici une autre  de dix ans plus tardive, mais elle se trouve dans le tome 17 deuxième supplément du Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse (1888) :

http://img11.hostingpics.net/pics/5930871878articleChateauRougeLarousse1.jpg
http://img11.hostingpics.net/pics/2907021878articleChateauRougeLarousse2.jpg

(source, la date de 1878 donnée par gallica est erronée)

La source de l'article est Macé. La description semble dater un peu (seulement 2 salles, dont le sénat) et l'absinthe y coule effectivement à flot.

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250 Dernière modification par glop (04-02-2017 12:55:03)

Re : Cabaret «Au Château-Rouge», rue Galande, à Paris

De fil en aiguille j’ai trouvé ces quelques lignes consacrées à Gabrielle d'Estrées et à la rue Ga(r)lande.

https://books.google.fr/books?id=FgRQAA … mp;f=false

Nomina si nescis, perit cognitio rerum. Edward Coke

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