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locher (depuis 1174) – Définition avec Bob, dictionnaire d'argot

Révisé le 2024-12-02 02:58 | Discuter

Commençons par le principal : il s'agit d'afficher la vedette et la définition dans un bloc lisible et proprement encadré. On n'oubliera pas d'ajouter, si elles existent, les variantes de la vedette, la catégorie grammaticale et la date de première attestation.

la définition

locher #1174

Branler, être près de tomber ; branler, tomber, chanceler, perdre l'équilibre

Passons ensuite aux connexions avec d'autres pages de la famille de Bob. Nous indiquons d'abord la fréquence dans un joli rouge, puis les liens vers les pages d'index, de synonymie, d'usage, de morphologie, de famille, equecétéra, equecétéra. En général, on n'a pas toutes ces informations. On ajoute aussi des images si on a ça sous le coude.

Si qu'on a des citations, on envoie toute la sauce, avec la source, la date, et tout le bataclan, faut pas lésiner. Si rien ne s'affiche dessous, c'est qu'il n'y avait pas de munitions et qu'on n'a pas voulu tromper l'client avec des citations bidonnées à coup d'IA.

les citations

  • 1911. Le journal à Nénesse
    J'ai beau essayer de faire du flafla : je loche, je perds l'estoc, j'ai le taf au fignoton…
  • 1911. Le journal à Nénesse
    J'en suis encore tout boulingué… […] C'est trop dur de voir sa maternelle blustée par un coup de deuil de ce numéro-là !… Le type le plus d'affût, en locherait comme le dernier des tas…

De plus en plus fort, on affiche ci-dessous, quand la connaît (21% des notices en juillet 2025), la date de première attestion. C'est une information de haute valeur, qui a coûté de la sueur et des larmes et que vous ne retrouverez pas chez les concurrents. Avec la source s'il-vous-plaît ! et le nom de son modeste inventeur ! Dans un écrin bien fait pour la mettre en valeur.

les dates

locher existe depuis 1174 ; c'est la plus ancienne date relevée à notre connaissance.

●● V. intr., se détacher, se soulever, Renart, ca 1174-77 (TLFi)

→ Tous les mots de 1174

❤️ Ici, c'est le moment psychologique, il faut actionner la générosité des visiteurs.
« Mes z'amis, si vous connaissez une date ancienne, proche des origines, ne la gardez pas pour vous en Suisse et partagez-la plutôt dans la page de discussion, sans oublier d'indiquer la source exacte. Elle sera vérifiée et intégrée à la notice sous votre signature, et vous aussi deviendrez un petit héros de l'histoire du lexique français. »

Je vous confie le secret des dieux. Pour dater le vocabulaire, perso, je secoue continuellement cette liste de pages jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose :
⧉ GL ⧉ Gallica ⧉ MDZ ⧉ Argoji ⧉ Hathi ⧉ Archive ⧉ ULB.

Hoho, non, on n'en a pas fini avec les dates. C'est un sujet trop important. Ici, dessous, c'est un petit graphique en barres qui prétend indiquer quand le mot a été enregistré. L'échelle horizontale, ce sont les années. La barre rouge verticale, c'est une attestation (ou plusieurs). Ça ne marche pas trop mal et c'est encore une exclu de Bob. J'ai ajouté le lien vers Google Ngram pour facilier les comparaisons.

graph (comparer : Ngram)

1174 1866 1894 1897 1901 1911

Ouf !!
C'était long, ou court. Ça dépend des notices. Il y en a qui sont très riches, et d'autres, la majorité, qui sont vraiment comme des miskines. Mais c'est normal. Bon. On peut dire que la définition à proprement parler elle est terminée et on peut s'en jeter un. Mais ne tardez pas, ce qui suit n'est pas là pour décorer. C'est utile aussi. D'abord, on liste les sources utilisées par Bob pour cette notice car rien n'est inventé, on a les noms.

les sources

Ensuite, on affiche les contributions des copains, quand elles existent (quelques milliers, presque toutes par RolandDeL 👏). En général, j'ai repris dans la définition la substantifique moelle des discussions.

les discussions

(preum's)

Bah non, personne n'a contribué !

Ayé. On arrive à la fin finale. Parfois j'ai collecté des informations concernant l'étymologie et c'est juste dessous qu'elles devraient se trouver ; et parfois aussi, j'ai recopié les parties utiles du TLFi, de la BHVF ou du Littré. Pas à la main ! Avec CTRL+C et CTRL+V.

l'étymologie et le TLFi

LOCHER, verbe
A. − Emploi intrans., vx ou littér. Qqc. loche
1. [Le suj. désigne un inanimé concr. ; en partic. un fer à cheval] Être mal fixé et près de se détacher ; être branlant. Synon. branler, remuer. Regardez aux pieds de ce cheval, j'entends un fer qui loche (Ac.1798-1878).
2. Au fig. Aller de travers. Synon. clocher. Quand il y a, dans une maison, un détail qui cloche et quand on le laisse locher, toute la maison fout le camp (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 133).
B. − Emploi trans. Qqn loche qqc.
1. Région. (Normandie). Secouer (un arbre) pour en faire tomber les fruits ; p. méton. faire tomber (les fruits d'un arbre). Synon. hocher. Mon serviteur, hier, a manqué se casser la margoulette en dégringolant du haut d'un noyer où il lochait des cerneaux (Flaub., Corresp., 1873, p. 59). Pisque t'as point d'ouvrage, loche des pommes à cuire, et pis tu feras quatre douzaines de douillons (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Vieux, 1884, p. 133).
− Emploi abs. Les deux bénéficiaires ne pouvaient convenir (...), l'une haute comme trois pommes, et l'autre aussi longue qu'une perche à locher (La Varende, Saint-Simon, 1955, p. 11).
Prononc. et Orth. : [lɔ ʃe], (il) loche [lɔ ʃ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Verbe trans. a) ca 1170 « agiter (un hanap) » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret, 3821) ; b) 1740 norm. « secouer un arbre pour en faire tomber les fruits » (Liger, Nouvelle Maison rustique, t. 2, p. 532) ; c) 1759 « détacher le sucre des formes » (Rich.). B. Verbe intrans. a) ca 1174-77 « se détacher, se soulever » (Renart, éd. M. Roques, 5654) ; b) 1560 avoir toujours quelque fer qui loche (Grevin, Les Esbahis, I, 1 ds Hug.) ; 1690 il y a toujours quelque fer qui loche (Fur.). Mot d'orig. incertaine. D'apr. Diez 627 il est à rattacher au m. h. all. lücke « peu tendu, mou, branlant » (cf. l'all. locker « branlant »). EWFS, suivi par FEW t. 16, p. 488, propose d'y voir l'a. b. frq. *luggi qui correspond au m. h. all. lücke, d'où en gallo-roman un dér. en -icare. Cette étymol. n'est pas très convaincante étant donné qu'elle n'explique pas le o ouvert du mot fr. et que l'all. locker n'apparaît qu'à une date relativement récente, son existence en a. b. frq. est donc sujette à caution. Brüch (Z. rom. Philol. t. 39, 1919, p. 200) fait remonter le mot à l'a. nord. loka « laisser pendre ». Le changement de c intervocalique en ch rend cette étymol. suspecte. Tilander (Romania t. 52, 1926, p. 488 sqq.) considère que eslochier, qu'il fait remonter à un lat. *eslocicare (lui-même dér. de locus, v. lieu), est la forme primitive et que lochier pourrait en être issue par dér. régressive. (tlfi:locher)