PONT-NEUF, subst. masc.
A. − [Dans des expr. et loc., p.allus. dir. au Pont-Neuf]
1. Expressions
a) Être solide comme le Pont-Neuf. Être robuste, en bonne forme. Lui tapant doucement dans le dos : « Elle est solide comme le Pont-Neuf ; elle nous enterrera tous, vous verrez » (Maupass., Contes et nouv., t. 1, En fam., 1881, p. 363).
b) Aller, se porter comme le Pont-Neuf. Être en bonne santé ; très bien aller. Non, je n'ai rien, je vous assure... je vais comme le Pont-Neuf (Goncourt, R. Mauperin, 1864, p. 198). Il m'a dit : « Tu te portes comme le Pont-Neuf. Jamais je ne t'ai vu si bonne mine. » Tu parles ! (Montherl., Célibataires, 1934, p. 826).
b) 1770 se porter comme le Pont-Neuf « se porter très bien » (Galiani, Lettre à Mme D'Epinay du 25 août ds Corresp. inéd., Paris, t. 1, 1818, p. 138). (tlfi:pont-beuf)
- porter (se - comme le Pont-Neuf) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig." - FEW (9, 174a), v. 1780 ; L, cit. Galiani ; TLF, cit. Proust, 1921 ; R, PR[77], ø d. Add.DDL :
- 1779 - «SUZON, à sa fenêtre. Ben obligée, fort ben, Monsieur Janot, et vous-même du depuis qu'on ne vous a pas vu ? JANOT. Oh ! moi, je me porte comme le Pont-Neuf.» Dorvigny, Janot, ou Les Battus payent l'amende, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
- porter (se - comme le Pont-Neuf) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig." - DDL 19, 1779, Dorvigny [repris in GR] ; FEW (9, 174a), v.1780 ; L, cit. Galiani [1728-1787] ; DEL, TLF, cit. Proust, 1921 être solide - : BEI, 17e
- 1766 - «A ce mot Pere Jean s'écria : Par la fressure de notre Saint Pere le Pape ! c'est mon ami Vitulos : ma foi, je me porte comme le Pont-neuf : pour ta femme, le diable sait où elle est.» [Du Laurens], Le Compère Matthieu, I, 212 (A Londres) - P.E. (bhvf:pont:)