- Escobarderie, subst. fém.
Pratique (habituelle) de l'hypocrisie à la manière d'un escobar. Tout ce que peuvent donner l'escobarderie patriotique, l'objection tacite et la restriction mentale se devinait dans ses mains de patte-pelu [d'un marquis Secrétaire d'État] (Morand, Flagell. Séville, 1951, p. 163). P. méton. Action, propos hypocrites, dignes d'un escobar. Par les plus misérables escobarderies de la terre vous me demandez toujours des réponses sur ce que vous ne savez que trop (Staël, Lettres L. de Narbonne, 1793, p. 210).
− [εskɔbaʀdə ʀi]. Ds Ac. dep. 1835. − 1re attest. 1769 « tromperie subtile » (Mme du Deffand, Corresp., Lettre à la duchesse de Choiseul, 26 déc. ds Quem. DDL t. 6) ; de Escobar (escobar), d'apr. le suff. péj. -ard*, suff. -erie*. − Fréq. abs. littér. : 4. (tlfi:escbarderie)
- escobarderie n.f. CARACT. "fourberie" - GLLF, av. 1783, D'Alemb. ; L, DG, PR[72], ND2, 18e, D'Alemb. ; FEW (3, 246a), ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1769 - «Vous avez juré que vous ne donneriez point d'étrennes ; je vous avais pardonné l'escobarderie de la tabatière [...]» Mme du Deffand, Corresp., let. à la duchesse de Choiseul, 26 déc. - Bennett, 191. (bhvf:escobarderie)