Fam. [P. allus. au rôle ou rôlet où se trouvait inscrit le texte à réciter] Être au bout du/de son rouleau. N'avoir plus rien à dire ; p. ext., être à bout de moyens, de ressources. M. Flaubert, quand il a montré Homais et son bonnet grec (...) est au bout de son rouleau (Verlaine, OEuvres posth., t. 2, Voy. Fr., 1896, p. 96).− Où en es-tu ? − Au bout du rouleau. Je n'ai plus une seule chemise et il me reste dix-huit dollars (Sartre, Mort ds âme, 1949, p. 11). 1828 fam. être au bout de son rouleau (C. Sartrouville, in L. Castel, Nouv. anthologie, III, pp. 298-299 [Libr. anc. et mod.] ds Quem. DDL t. 19) (tlfi:rouleau)
- rouleau ((être) au bout de son -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : n'avoir plus rien à dire" - DDL 19, 1828 [repris in DELF, GR[85], TLF] ; FEW (10, 513a), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; Lex.[79], cit. Mauriac.
- 1789 - «Ensuite il dit à Moresquin : - Tu mérites cela ! et ne t'y fie pas ! une Femme irritée est pis qu'une Lionne ! Te voilà au bout de ton rouleau : cède, ou ma foi, je ne te répons de rien !» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, 320 (10-18) - P.E.
- rouleau (être au bout de son -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : n'avoir plus rien à dire" - FEW (10, 513a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; R, cit. Gautier ; L, DG, ø d ; Lex.[75], cit. Mauriac ; PR[77], ø d. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1828 - «Que dites-vous d'une coquette, / Quand elle a vu quarante hivers ? / Et de ce malheureux poète / Qui ne peut rajeunir ses vers ? / Que dit-on d'un froid nouvelliste / Qui, ne trouvant rien de nouveau, / Des autres se fait le copiste... / - Ils sont au bout de leur rouleau.» C. Sartrouville, in L. Castel, Nouv. anthologie, III, 298-9 (Libr. anc. et mod.) - P.E. (bhvf:rouleau)