LIMONADIER, -IÈRE, subst.
A. − Fabricant et marchand de limonade. (Dict. xixe et xxes.).
B. − P. ext. Celui, celle qui tient un débit de boissons, où l'on vend limonade, boissons rafraîchissantes, café, liqueurs, etc. Synon. usuel cafetier. Boutique de limonadier. J'entre au Café-Turc. Là je cause un moment avec la limonadière, si elle est seule (Nerval, Bohême gal., 1855, p. 242). Monsieur, je suis limonadier rue Notre-Dame de Lorette où je tiens un petit café à l'enseigne du Pied qui remue (Courteline, Client sér., 1897, 3, p. 43) :
Le patron, qui était un limonadier habile dans son commerce (...) accourait en riant, empressé et flatteur : (...) Qu'est-ce qu'on vous sert, hein, M'sieur Gaspard ? − Un vermouth-cassis, un !... Benjamin, Gaspard, 1915, p. 146.
− En appos. avec valeur d'adj. Garçon limonadier. Celui qui sert les clients dans un débit de boissons. Il souhaitait seulement entrer comme garçon limonadier dans un établissement où il serait traité avec égards (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 788).
Prononc. et Orth. : [limɔnadje], fém. [-jε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1666 (A. Furetière, Le Roman bourgeois, éd. G. Mongrédien, p. 231). Dér. de limonade* ; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. Quem. DDL t. 6. (tlfi:limonadier)
- limonadier n.m. COMM. MÉTIER "fabricant de limonade" - FEW (19, 109a), 1676, Lespinasse ; BW5, 1676, Ménage ; DG (limonnadier), PR[72], ND2, 1680, Rich. ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1666 - «Je crois (dit Collantine) qu'elles viendroient aussi-tost à la mode que celle des limonadiers qui sont si communes aujourd'hui [...]»Furetière, Le Roman bourgeois, 664 - Doss. (bhvf:limonadier)