VIDE-BOUTEILLE(S),(VIDE-BOUTEILLE, VIDE-BOUTEILLES), subst. masc.
B. − Vieilli
1. [À propos d'une pers.] Ivrogne. Voir serdeau ex. de Gozlan.
2. Petite maison de plaisance, abri de jardin, où l'on peut se reposer et se désaltérer. C'était, avant la guerre, un élégant vide-bouteilles, une charmante gloriette, où le propriétaire du cru invitait, dans les beaux jours, les clients étrangers à déguster son champagne, en admirant le point de vue et la belle tenue du vignoble (Tharaud, Relève, 1919, p. 21).
Prononc. et Orth. : [vidbutεj]. Ac. 1762-1935 : vide-bouteille (id. ds Littré, Rob. 1985), plur. des vide-bouteilles ; Lar. Lang. fr. : vide-bouteille(s) (rien sur le plur.). Étymol. et Hist. 1. 1553 « ivrogne » (Th. de Bèze, in Fleuret et Perceau, Satires fr. du XVIe siècle, I, 14-15 ds Quem. DDL t. 15) ; 2. 1714 « petite maison de plaisance, à proximité d'une ville, où l'on se réunit pour se détendre, boire, se divertir » (Nomis, Voy. en Flandres, Artois et Picardie, 126 ds Fonds Barbier). Comp. de vide, forme de vider* et de bouteille*. (tlfi:vide-bouteille)
- vide-bouteille n.m. non conv. US. ALIM. "ivrogne" - DG, FEW (14, 593b), R, BW6, Lex.[75], PR[77], 1560 ; ND4, mil. 16e ; L, Scarron. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
- 1553 - «Nez par qui fut annoncé / L'aigre, l'esvent, le poussé : / Suce-vin, vuide-bouteille ; / Nez, nez ma rose vermeille : / Adieu, nez qui vas en terre, / Avecques lequel s'enterre / L'espoir que j'avois jadis / De ce mien bas paradis.» Th. de Bèze, in Fleuret et Perceau, Satires fr. du XVIe siècle, I, 14-15 (Garnier) - P.E. (bhvf:vide-bouteille)